La société internationale pour les droits de l’homme: Torture systématique en République populaire de Chine

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En dépit de la splendeur économique et de l'éclat Olympique, la République populaire de Chine (RPC) est indubitablement une dictature à parti unique. La censure et les immenses violations des droits humains, tels que l’utilisation systématique de la torture, sont des occurrences quotidiennes.


La République du peuple refuse les droits fondamentaux à leurs propres frères et menace leurs voisins démocratiques. Cette menace, la torture systématique et les violations des droits humains, ainsi que les millions de travailleurs esclaves dans les soi-disant camps de rééducation sont loi de parvenir à une reconnaissance publique .


L‘arbitraire et l’intimidation de la part des autorités, contrôlés par le PCC (Parti communiste de Chine), se déroulent au quotidien. Ils servent le but d'assurer la domination de ceux qui sont au pouvoir et assurent l’enrichissement personnel de certains fonctionnaires . Un moyen de préserver un tel système est atteint par l’utilisation de l’intimidation devant les cours de justice, la pré-détermination des jugements par le PCC, les arrestations arbitraires, le travail forcé d’esclave dans les institutions pour la ‘’rééducation’’ et la répression d’une société démocratique se développant par elle-même. La méthode la plus efficace est de placer les gens dans les camps de travail, où ils sont rééduqués et torturés.

Torture systématique
La torture est largement utilisée et systématiquement mise en application par les autorités chinoises, en dépit du fait que la torture soit officiellement interdite. Les victimes sont souvent des militants des droits de l’homme, des syndicalistes, des activistes démocratiques, des membres des églises chrétiennes non contrôlées par l’état ou des écoles bouddhistes de méditation ainsi que les représentants des minorités ethniques, comme les Tibétains et les Ouighours. La torture a lieu dans les postes de police, les camps de rééducation et les prisons, les centres d’interrogatoires, les centres de rééducation, les installations psychiatriques et autres endroits de détention. Des centaines de milliers de Chinois sont devenus victimes de ces activités cruelles et insupportables.


Contre la convention contre la torture
La République populaire de Chine était l’un des premiers états à signer la Convention des Nations Unies contre la torture, le 12 décembre 1986 et l’a ratifiée le 4 octobre 1988. La Convention est un contrat international contraignant. C' est probablement la raison pour laquelle la République du peuple a accepté les termes sous deux conditions. Ils refusent les moyens suggérés de garantir avec succès l'absence de torture : ‘’(1) Le gouvernement chinois ne reconnaît pas la compétence du Comité des Nations Unies contre la torture, comme prescrit dans l’article 20 de la Convention. (2) Le gouvernement chinois n’est pas lié par le premier paragraphe de l’article 30 de la Convention.’’ Sans l’option de contrôles ou d’arbitrage, la convention est inefficace. La ratification de ce point sert simplement le but de jeter une lumière positive sur l'image de la Chine, en termes de torture.

[Lire le texte de la Convention contre la torture ...]
[Texte de la Convention contre la torture…]

Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture.
Cela a été une grosse surprise qu'après 10 ans d’efforts, la RPC autorise la visite d'un professeur de droit de Vienne, Manfred Nowak. Lors de sa visite du 20 novembre au 2 décembre 2005, le ‘Rapporteur spécial sur la torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants’ a été autorisé à visiter plusieurs prisons. Cependant, il n’était pas autorisé à le faire indépendamment et a dû adhérer à de nombreuses limitations. A la fin de sa visite, lors d’une conférence de presse le 2 décembre 2005, il a déclaré sans considération de l’étiquette diplomatique habituelle ‘’que certains fonctionnaires du gouvernement, en particulier le Ministère de la sécurité publique et la sûreté publique, ont tenté de façon répétée de restreindre et d’entraver ses efforts de trouver des informations, durant sa visite. Lui et son équipe ont été souvent surveillés dans leur hôtel à Pékin ainsi que dans la zone immédiate par les employés des services secrets. De plus quelques victimes supposées et les membres de leur famille ont été intimidés par le personnel de la sécurité et se trouvaient sous l’observation de la police. Ils ont reçu comme instruction de ne pas rencontrer le Rapporteur spécial ou ont été empêchés, par la force, de le faire. (…)’'


‘’Le Rapporteur Spécial aimerait garder à l'esprit que ses prédécesseurs avaient entendu parler d’innombrables rapports de torture et autres formes d’abus en Chine au cours des années, qui ont été présentés au gouvernement pour une déclaration publique. Ces rapports contenaient toujours un schéma systématique de torture contre les minorités ethniques, en particulier les Tibétains, les Ouighours, les dissidents politiques, les activistes des droits de l’homme, les pratiquants de Falun Gong et les groupes d’églises clandestines . Ces accusations étaient et sont encore documentées par les Organisations des droits de l’homme.’’


‘’Si la loi chinoise (…) interdisait aussi la torture (…), alors la définition chinoise de la torture ne serait pas fidèle à la norme internationale de la Convention contre la torture. En particulier la torture physique ou psychologique qui ne laisse derrière aucune preuve physique, rend impossible de menacer d’une quelconque punition. (En réalité, le mot chinois pour torture, kuxing, décrit principalement la torture physique.) La lutte contre la torture en Chine restera difficile parce il n’y a pas de protection procédurière, nécessaire pour interdire efficacement la torture, (…)’’


‘’Durant sa mission, le Rapporteur Spécial a noté l’inefficacité du système de plainte actuel. On lui a dit, par exemple, que dans la prison numéro 4 de Urumqi, aucun avocat n’a reçu de plainte de torture au cours des dix années passées. (…)’’


Travaux forcés et ‘’Rééducation’’
Chaque citoyen de Chine peut, en accord avec la loi de la République du peuple, être forcé de travailler dans un camp pendant trois ans pour une soi-disant ‘’rééducation par le travail’’, sans être accusé de crime, passer en un procès, recevoir un jugement ou pouvoir faire appel. Il suffit d'une décision de la police qui dépend du PCC. Le raisonnement pour une telle privation de droits civiques est encore aujourd’hui basée sur l’arbitraire politique. Pour être envoyé dans un des nombreux camps de rééducation, il suffit de critiquer le Parti communiste, la corruption des cadres, la censure omniprésente, vouloir une représentation d’emploi ou exprimer librement ses opinions.

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Le fondateur et directeur de la Fondation pour la recherche sur les lao gai, Harry Wu, membre du comité directeur de l’ISHR, a pu identifier 1000 camps. Le nombre de prisonniers dans ces camps est estimé à 4,000,000 de personnes. Des millions de chinois sont victimes de ce type d'incarcération. Ils sont utilisés comme travailleurs esclaves, alors que le gouvernement chinois sa pavane dans la gloire des Jeux Olympiques.


Presque chaque prisonnier en Chine a dû ou doit supporter les passages à tabac et les coups de pieds. Cette utilisation la plus fréquente de mauvais traitements est souvent clairement visible une fois que le prisonnier est libéré, puisqu’ils souffrent de contusions étendues et de blessures physiques.


Aucune preuve visible ne doit être montrée
De nombreuses victimes ont rapporté que des semaines avant leur libération, la torture physique, qui laissait derrière elle des preuves visibles, avait cessé. Les passages à tabac ou autres méthodes de torture laissent des blessures à la victime, qui ne reçoivent pas d'attention médicale ou sont traitées beaucoup trop tard. L'inflammation et une douleur plus grande est le résultat de mauvais traitements supplémentaires.


Les prisonniers politiques reçoivent non seulement des coups de poings, mais sont aussi battus avec des câbles, des ceintures, des boucles de ceinture ou avec des bâtons. Certains agents de police, membres du Ministère de la sécurité publique, et qui sont gardiens et personnels de rééducation au sein de la RPC, ont, selon les survivants des tortures, atteint le niveau maximum de professionnalisme en termes de torture. Ils sont capables de causer des douleurs épouvantables sans beaucoup d’efforts, par exemple en frappant les parties génitales ou les blessures infammées, etc.

Méthodes de torture
Les méthodes les plus communes de torture , sont les coups, les coups de pieds, et les chocs électriques.Des abus fréquents sont aussi causés par des brûlures de cigarettes, passer des périodes de temps forcés dans des positions douloureuses, qui peuvent durer pendant des jours, être battu par des détenus qui en ont reçu l'ordre des gardiens, étirer au maximum les parties du corps, presque noyer ou suffoquer, privation de sommeil, de nourriture et de boisson, percer des parties du corps, et le refus de soin médicaux et de médicaments.

Méthodes de tortures et mauvais traitements en République populaire de Chine…


Abus sexuels
Les prisonnières politiques courent en particulier le risque d’être violées ou victimes de viols collectifs durant leur période dans les camps de rééducation.

Les victimes sont soit maltraitées par la police et les gardiens ou jetées dans les cellules de détenus masculins. Certaines femmes sont déjà déshabillées avant d’être jetées dans la cellule. Les gardiens laissent alors les détenus masculins savoir qu’ils peuvent abuser de la femme sans crainte d'une quelconque punition. Les prisonniers politiques sont aussi victimes d’abus sexuels de la part de détenus ou de gardiens homosexuels.


La perversion de certains des membres de ces institutions de la sécurité chinoise n’a pas de limites selon les survivants des tortures. Les policiers et les membres du Ministère de la sécurité d’état ont par exemple, inséré de force divers objets, tels que des bouteilles, des bâtons et des brosses dans le vagin ou l’anus des victimes.


Les victimes de ces abus ont trouvé particulièrement difficile de rapporter ces expériences. Les contrevenants, qui ont clairement l’approbation et qui agissent selon les intentions du PCC, n’ont pas peur que leurs actions soient punies. Par contre, les avocats des droits de l’homme et les activistes des droits civils qui demandent la mise en application de la convention de la prévention de torture officiellement ratifiée, deviennent victimes de harcèlement, d’intimidation et d’arrestations. Certains d’entre eux, comme le célèbre activiste des droits humains, Gao Zhisheng, ont ‘’disparu’’ depuis leur arrestation.

Date de l’article original: 26/4/2009

Traduit de :
http://www.ishr.org/index.php?id=1268


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