Redherring : Reportage spécial Chine - Quand les naïfs se précipitent

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Rarement le contraste a été aussi fort. Alors même qu’on pensait que le secteur de la technologie aux Etats-Unis ne pouvait pas sombrer plus bas, une entreprise tenace comme Sun Microsystems finit enfoncée jusqu’aux genoux dans la boue de Nasdag. Au même moment, de l’autre coté du Pacifique, le secteur technologique de la Chine– merveille des merveilles- marche comme sur des roulettes. Grâce en partie à son appartenance d’un an à l’Organisation Mondiale du Commerce (WTO) et à sa mystérieuse capacité à équilibrer le capitalisme et l’autocratie, on s’attend à une saine croissance de la Chine dans quasi tous les secteurs, avec les semi conducteurs, les PC, et les logiciels qui se sont développé de 20% de plus en 2002, selon Réseau d’Information, une entreprise de recherche sur le marché.

Pour des entreprises occidentales délabrées, la chine est le pays de cocagne. Ces entreprises pénétrant ses marchés à un taux sans précédent (l’investissement direct en Chine s’est multiplié par 27 entre 1990 à 2000), espérant capturer une part de ce qui pourrait rapidement devenir le plus grand marché IT du monde. La Chine est déjà le plus grand marché des téléphones portables et des abonnements au câble. Si seulement Motorola – le raisonnement se poursuit- pouvait capturer en Chine la modeste part de marché qu’il a aux Etat-Unis, il pourrait vendre dix fois autant de téléphones portables. AOL Time Warner pourrait avoir un quart de milliards de nouveaux clients.

Mais les affaires ne se font pas avec des « si » – et la Chine est un grand “si”. Dans le piratage des logiciels, il se classe comme un des pires délinquants du monde. C’est le huitième pays le plus corrompu du monde, selon Tranparence Internationale, une organisation basée en Allemagne consacrée à combattre la corruption. Et c’est un état qui vacille au bord de l’instabilité, où l’agitation massive future pourrait faire ressembler la Place Tiananmen à une note de bas de page.

Outre l’instabilité, les entreprises de technologie font face à un autre défi impressionnant : à savoir faire de l’argent. La concurrence acharnée signifie que les marges de profit sont suspendues à un fil de soie. Seulement un tiers des 354,000 corporations multinationales qui y font des affaires font du profit, dit Wang Zhile, professeur à l’Académie Chinoise du Commerce International et la Coopération Economique.

Mais K.C. Fung, professeur d’économie à l’Université de Californie à Santa Cruz, dit que la rentabilité augmente , grâce au fait que les multinationales ont appris à faire des affaires dans le pays. Les retours de l’investissement étranger, estime-t-il, ont grimpé de 8.5 % en 1995 à entre 10 et 15 % en 2000.

Le message est donc un peu paradoxal, ne faîtes pas d’affaires en Chine, mais entrez y vite car la rentabilité augmente. Comme l’explique Orville Schell dans ses deux histoires […], la Chine sera soit le titan technologique du 21ème siècle, ou elle s’effondrera. Arriver à saisir ce paradoxe est la première exigence pour les entreprises qui naviguent sur ce marché en développement rapide.


http://www.redherring.com/insider/2002/11/fools-rush-china-110702.html

Traduit de l’anglais
http://www.clearharmony.net/articles/200211/8228.html

Published : Thursday, 14 November 2002

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