National Review (New York) : Politique ouverte sur le web

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La visite du président Jiang Zemin cette semaine est l’occasion d’examiner de plus près les progrès de la Chine pour devenir un membre fiable de la communauté internationale. Contrairement au battements de tambour entendus ces dernières années de quelques défenseurs de l’engagement, l'empressement de la Chine à s'engager dans l'économie mondiale ne s’est pas traduit en une évolution vers la démocratie, ni en amélioration dans le domaine des droits de l’homme, des droits religieux ou des droits des ouvriers.

En effet, le gouvernement de la Chine reste à bien des égards l'ennemi de sa propre population emprisonnant les dissidents et prenant des mesures autoritaires envers presque toutes les formes d'expression. Si la marée du changement démocratique envahit la Chine, elle devra en fin de compte venir de l'intérieur.

Les Etats-Unis ont un rôle à jouer dans ce combat en encourageant l'échange d'idées et en disséminant l'information exacte. Nos efforts pour agir ainsi derrière le Rideau de Fer ont contribué à donner du pouvoir aux citoyens vivant sous le régime communiste soviétique. Comme le dirigeant polonais de Solidarité, Lech Walesa l’a écrit, "Sans la diffusion occidentale, les régimes totalitaires auraient survécu beaucoup plus longtemps. De ces chaînes de diffusion, nous avons tiré des leçons pour penser indépendamment et agir de façon solidaire."

Aujourd'hui, l'Internet est peut-être l'outil de diffusion pro-démocratie le plus puissant. Mais, de même que les gouvernements communistes pendant la Guerre Froide ont cherché à ne pas révéler l’intégralité de l’information à leurs peuples en brouillant Radio Free Europe et Radio Liberty, de nos jours, le gouvernement chinois contrôle strictement l'information à laquelle les citoyens chinois peuvent accéder sur internet. Pendant les deux dernières années, Beijing a passé des lois qui interdisent l’information non autorisée et les commentaires sur les sites Internet, et les fonctionnaires arrêtent et emprisonnent ceux qui violent ces lois. Les autorités en Chine ont l’habitude de bloquer des sites web qu’ils voient comme un danger pour leur pouvoir, y compris ceux de groupes dissidents et des agences de presse étrangères, comme le Washington Post, le New-York Times, la B.B.C. et la Voice of America.

La Commission de Sécurité bipartite Etats-Unis-Chine a récemment noté que la Chine a essayé de faire pression sur des sociétés américaines, y compris Yahoo!, pour qu’on l’assiste dans ses efforts de censure. Et elle a insisté pour que les portails tels que America Online envisagent la possibilité de communiquer des noms, des adresses e-mail, ou des rapports de dissidents politiques si le gouvernement de la Chine les exige.
Le gouvernement de Chine punit sévèrement ceux qui essayent de contourner les restrictions concernant l’internet. Par exemple, Huang Qi, opérateur d'un site internet qui a posté des informations sur des disparus, y compris des étudiants qui ont disparu lors du massacre de Tiananmen en 1989, a été jugé secrètement et reconnu coupable "de renverser le pouvoir d'état." Selon le Département d'Etat, Huang a été, mains et poings liés, battu par la police tandis qu'ils essayaient de le forcer d'avouer. Tragiquement, ce n'est qu'un exemple parmi tant d’autres.

Il y a une raison à la brutalité de Beijing. L'accès effréné à l'internet jouerait un rôle intégral dans l'ouverture de la société chinoise, le même que la radiodiffusion a joué au temps de l’Union soviétique. Voice of America, Radio Free Asia, Amnesty International, et National Endowment for Democracy - pour n’en nommer que quelques-uns - comptent de plus en plus sur l'internet pour surmonter les obstacles considérables de la Chine pour la diffusion d’information, des valeurs démocratiques et des droits de l'homme.

Le secteur privé américain développe un certain nombre de technologies pour combattre le blocus d'internet. Malheureusement, le gouvernement américain a peu contribué à ces efforts et à mettre en place les nouvelles technologies. Par exemple, Voice of America et Radio Free Asia n’ont budgété qu’un million de dollars pour résister au blocus de l'Internet par le gouvernement chinois - et ce financement s’est déjà épuisé.
La Chine n'est pas seule. Les gouvernements d’Iran, d'Irak, d'Arabie Saoudite, du Vietnam, de Cuba et de nombreuses autres nations craignent tellement l'internet qu'ils empêchent aussi leurs citoyens d'y avoir accès. La Corée du Nord le craint tant qu'elle a interdit l'internet et n’a qu’un « intranet » domestique auquel l'élite politique peut avoir accès. Ce refus de la liberté humaine la plus fondamentale de penser, d’apprendre et d’échanger des idées et des informations ne doit pas être toléré.

C'est pourquoi nous avons présenté, avec le Sénateur Ron Wyden (D., le Minerai.), la législation bipartite, afin d’établir un Bureau de Liberté Internet Mondiale au sein du gouvernement américain qui combattra le blocus de l'internet organisé par les états ainsi que la persécution des cybernautes. L’organisme sera responsable du développement et du déploiement de technologies anti-blocus - utilisant l'expertise du secteur privé autant que possible, mais aussi l'accélération de l'invention des outils dernier cri qui permettront aux individus d’avoir une longueur d’avance sur les censeurs politiques.
Cette semaine, le Président Bush a l’occasion d’user de son pouvoir américain pour faire comprendre à Jiang Zemin que les Etats-Unis ne fermeront pas les yeux sur la répression du peuple chinois simplement pour obtenir un quelconque appui pour des objectifs américains. Au lieu de cela, nous devons mettre en oeuvre tous les moyens disponibles - l'Internet en faisant partie - pour aider les citoyens chinois à profiter de la liberté sans entrave de l'esprit qui leur permettra un jour de choisir leur propre destin. Comme le Président Harry Truman l’a dit une fois, "c'est une lutte, par dessus tout, pour l’esprit des hommes."


Le sénateur Jon Kyl (R., Arizona) est un membre du Comité du Service de Renseignements du Sénat. Le représentant des Etats-Unis, Christophe Cox (R., Californie), est le président du Comité de Politique des Républicains. Le représentant pour les Etats-Unis, Tom Lantos (D., Californie), est membre du Comité des Relations Internationales.


http://www.nationalreview.com/comment/comment-kyl102502.asp

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