Berufsverbot (Journal Danois) : Laissez le Falun Gong danser

Les disciples du Falun Gong, qui pratiquent une sorte de méditation et de philosophie orientale, sont connus pour être brutalement persécutés en Chine. L'organisateur du festival, Olaf Gerlach, a expliqué dans le journal d'hier la raison de l'exclusion – il ne veut pas que des messages politiques se mêlent au festival – explication qui sonnait vraiment creux.

Comment font Olaf Gerlach et le reste de la direction du festival, pour distinguer réellement la culture de la politique ?
Dans certains festivals précédents couronnés de succès de Gerlach, tels les Images du Monde et les Images d’Afrique, l’ idée directrice était de frapper un coup pour la diversité culturelle, d’attirer l'attention sur la souffrance en Afrique ou sur les problèmes concernant la mondialisation.

Pourquoi est-ce différent quand il s’agit du Falun Gong, un mouvement avec des millions de pratiquants qui n’ont pas d’autre but politique que de pratiquer leur méditation?

Pourquoi ne sont-ils pas autorisés à danser et à faire prendre conscience de leur art et de leur existence ?

PEU IMPORTE COMMENT le nient les organisateurs, il n’y a qu’une seule explication, à savoir qu'ils n'ont pas voulu offenser la Chine.

Qu’il y ait eu une réelle pression de la Chine, ou que ce soit une question d’autocensure n’est pas vraiment intéressant; le cœur de la question est qu'ils ont permis à une dictature répressive de décider qui peut danser à Copenhague.

Cela n’est rien d’autre qu’un scandale. La Chine est certainement un grand pays puissant, mais si l’on veut que tous nos principes à l’égard de la liberté politique et de la liberté d'expression aient du sens, il est crucial de s’y tenir, même face à de grands pays.
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