Taipei Times : Editorial: Jiang suit l’exemple de Ceausescu

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Il y a quinze ans au sein du glacial autoritarisme de Nicolae Ceausescu en Roumanie, il fallait la permission du gouvernement pour acheter une machine à écrire et les détenteurs de tels biens devaient soumettre l'échantillon de l’œil de caractère à la police, comme protection contre la circulation du samizdat.

Dix ans plus tard, une organisation telle que la nôtre devrait garder une bibliothèque de livres qui auraient été utilisés quasi constamment pour vérifier les faits ainsi qu’une bibliothèque de références de coupures de presse de vieux numéros pour la recherche. L’exemple roumain était, naturellement, un des efforts les plus énergiques pour contrôler la propagation de l’information « sensible » et des commentaires dans les temps modernes. Cela n’a pas empêché au bout du compte la révolution de décembre 1989 dans laquelle Ceaucescu et sa femme ont été fusillés par une escouade de tireurs de l’armée.

Notre propre histoire est simplement que presque tout ce pourquoi nous aurions eu besoin de bibliothèques pas plus tard qu’il y a une décennie est disponible grâce à Internet. Voulez vous savoir comment s’épelle le nom de Ceaucescu ? Pas besoin d’aller chercher une encyclopédie ou un Quid. Utilisez l’Internet. Vous voulez savoir la dernière fois que des ventes d’armes à Taiwan ont été mentionnées au Congrès des U.S. ? Utilisez l’Internet. Quelle est la forme d’une feuille de bégonia ? – et oui, c’était une vraie question dans notre salle de rédaction samedi soir. L’internet vous le dira.

La clé de cette corne d’abondance de l’information est le moteur de recherche et le plus grand moteur de recherche de tous doit être Google. Il est difficile de penser à un seul autre outil qui ait ouvert le potentiel du Web en tant que dépositaire de la connaissance comme l’a fait ce moteur de recherche

Et à présent la Chine l’a interdit. Juste pour faire bon poids ils ont aussi interdit Altavista – lequel, naturellement, est celui que tout le monde utilisait avant Google. La raison de l’action de Beijing n’est pas dure à découvrir. Une récente recherche pour le nom du Président Jiang Zemin a trouvé un total de 126,000 mentions de son nom, avec à la 7ème place, la page Web « Exposer les crimes de Jiang Zemin » du Falun Gong et à la 14ème place le site Web « Giflez le dictateur malfaisant Jiang Zemin ! » qui contient un jeu charmant. […]

Bien sûr, ce n’est pas seulement la douteuse réputation de Jiang qui précipite l’action de la Chine contre Google. Nous citons cela simplement parce que cela apporte facilement des exemples évidents du genre de choses que le régime de Beijing, avec son désir Orwellien de contrôler l’information trouve intolérable. Qu’il agisse ainsi n’est pas surprenant, qu’il pense que de telles mesures peuvent marcher, que le despotisme communisme peut être préservé en rendant « giflez le dictateur malfaisant Jiang Zemin ! » plus difficile à trouver, est bizarre. La leçon de la technologie de l’information de la typographie à l’Internet est que les efforts de gouvernement pour la contrôler échouent au bout du compte, comme le dernier dictateur Roumain l’a découvert.

Plus inquiétante est la tendance d’autres portails des affaires du Web d’ aller dans le sens de la censure de Beijing. Yahoo en est l’exemple le plus évident; étant le portail Occidental le plus en vue à avoir signé le notoire « engagement public à l’auto-discipline pour l ’Industrie Internet chinoise, » au fond un accord au contenu de l’auto-censure que le gouvernement chinois pourrait ne pas aimer. Ce n’est censé s’appliquer qu’à la Chine mais nous ne pouvons pas ne pas nous demander si cela a une connexion avec le fait qu’une recherche pour le nom de Jiang sur Yahoo n’aboutit qu’à six résultats.

Le désir de la Chine de filtrer l’information accessible à ses citoyens limite leur accès à l’information dont a si désespérément besoin un pays aussi rétrograde que la Chine, qu'elle doive choisir l’ignorance plutôt que potentiellement déstabiliser le progrès n’est pas quelque chose de nouveau dans sa triste histoire. Que les compagnies occidentales soient si empressées à l’aider est abominable.

Taipei Times
Monday, September 9th, 2002

Source:
http://www.taipeitimes.com/news/2002/09/09/story/0000167429

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