Yorkshire, RU: Une grand-mère est torturée par les chinois - tout ça à cause de sa croyance

Chris Bond
Le, 24 aout 2006

Le Falun Gong est une méthode spirituelle qui comptait à une époque 100 millions de pratiquants en Chine. Mais depuis qu’il a été interdit par le gouvernement, des milliers de pratiquants ont été torturés et même tués. Rapporté par Chris Bond

ZHEN est perchée au bord du sofa. Si elle s’assied plus au fond on craindrait presque que sa charpente minuscule ne soit avalée par le fauteuil.

En écoutant cette grand-mère à la voix douce on a du mal à comprendre comment quelqu’un pourrait en venir à lui faire du mal – pourtant ils l’ont fait.

Cette dame de 66 ans déclare avoir été battue, gavée de force et avoir subi des électrochocs aux mains de la police chinoise – et cela à cause de sa croyance

Zhen fait partie pourtant des chanceux puisqu’elle est en vie.

Selon le centre d’information du Falun Dafa (Falun Gong), plus de 2300 pratiquants de cette méthode ont été battus et torturés à mort pendant qu’ils étaient en détention en Chine. Amnesty International pense que le nombre de prisonniers avoisine les dizaines de milliers.

Les autorités chinoises ont constamment nié les allégations de brutalité et de meurtre et ont rejeté le rapport récent et troublant sur les « prélèvements d’organes ». Mais qu’est ce que le Falun Gong ?
Cette pratique qui rappelle le Tai Chi est basée sur les principes de vérité, compassion et tolérance avec cinq séries d’exercices. Il a été introduit en Chine en 1992 et en seulement sept ans le nombre de pratiquants a atteint les 100 millions.

Parmi eux se trouve Zhen. Elle dit avant qu’une amie lui présente la méthode elle avait divers problèmes de santé dont de l’anémie et une hépatite qui l’ont forcée à prendre une retraite anticipée. Pourtant dit-elle en quelques mois de pratique du Falun Gong toutes ses maladies ont disparues.

“Après six mois je suis devenue une nouvelle personne. »

Zhen n’est pas la seule à avoir expérimenté un changement dans sa vie grâce au Falun Gong c’est pourquoi elle encourage d’autres familles à le pratiquer.

Mais à mesure que sa popularité grimpait les autorités sont devenues de plus en plus nerveuses par ce qu’ils considéraient une [mot calomnieux omis] et en juillet 1999 le Falun Gong a été interdit.

Depuis le gouvernement communiste s’est évertué à systématiquement réprimé le mouvement et selon des rapports a détenu des milliers de pratiquants du Falun Gong dans des centres de « réforme » où les détenus sont « réhabilités »

De nombreuse personnes, comme Zhen, continuent à pratiquer le Falun Gong et malgré le risque se joignent à d’autres pratiquants et vont à Beijing demander justice contre l’interdiction et finissent par se faire arrêter.

“Ils utilisent de nombreuses méthodes pour nous torturer, ils nous battent et nous électrocutent. J’ai été enfermée pendant 22 jours » dit-elle. « Ils en ont arrêtés tellement qu’ils n’avaient plus de places, aussi finalement ils ont relâché ceux qui avaient plus de 60 ans et j’ai été libérée. »

Quelques jours plus tard elle a appris qu’elle avait été secrètement condamnée et que la police allait venir l’arrêter.

“J’ai quitté ma maison deux heures avant que la police n’arrive » dit-elle. « Ils ont laissé le message que je devais revenir à la maison pour « être transformée » [renoncer au Falun Gong] ou ils allaient m’arrêter ».
Avec son mari ils se sont cachés chez des parents ne restant pas plus que deux mois à chaque endroit jusqu’à ce qu’un ami leur trouve un appartement non utilisé.

“J’ai appris à préserver notre sécurité, j’ai creusé un trou dans le mur derrière une étagère à chaussure dans la salle de séjour et nous vivions dans la salle adjacente. »

“Comme ça si quelqu’un arrive dans l’appartement ils verraient de la poussière partout et penserait que l’appartement est inhabité. »

Pendant les deux années suivantes ils ont vécu dans une seule chambre.

“Je devais dormir par terre sur des journaux avec une couverture, comme ça si quelqu’un regardait par la fenêtre il ne verrait qu’un lit vide. »

“Comme la situation était très dangereuse je faisais couler l’eau goutte à goutte pour éviter le bruit. Dans les toilettes je tirai la chasse d’eau une seule fois par jour quand tout le monde était endormi. »

“Nous devions grader les fenêtres toujours fermées même en été quand il faisait chaud. En hiver il n’y avait pas de chauffage et la température extérieure était de -20° ».

Comme leur pension était supprimée il vivait avec le peu qu’ils avaient économisé.

“Nous ne mangions jamais de légumes et comme nous avions très peu d’argent souvent nous étions affamés. J’avais l’impression d’avoir une sentence à vie. »

Mais grâce à l’aide de parents et d’amis le couple a pu acheter deux passeports au prix de 5 000 livres, argent qu’ils ont pu rassembler un appartement familial.

En octobre dernier ils ont pu s’enfuir au RU où vivent leurs deux fils et leur demande d’asile a été accordée en mai. »

Mais bien que Zhen, elle a changé son nom pour protéger sa famille, est reconnaissante d’avoir pu s’échapper de ce cauchemar elle a toujours des parents en Chine notamment un de ses petit fils.

“Je fais partie des chanceux” dit elle. « La plupart de mes compagnons de pratique ont été battus ou tués et certains ont disparus sans laisser de trace et on ne sait toujours pas ce qu’ils sont devenus. »
C’est pour cette raison qu’avec d’autres pratiquants elle sillonne le pays pour éveiller les consciences sur la persécution du Falun Gong qui sévit dans son pays natale.

Une des conséquences de la persécution est le prélèvement d’organes sur des pratiquants du Falun Gong.
Des photographies terrifiantes, clandestinement sorties de Chine, montrent les corps meurtris et battus des victimes alléguées, sans leurs yeux, avec des points de suture grossiers là où les organes ont été prélevés.

Le mois dernier, l’ancien Secrétaire d’Etat canadien David Kilgour et l’avocat international des droits de l’homme David Matas ont publié un rapport sur ces allégations et ont conclu qu’ils y avaient toujours des prélèvements d’organes à large échelle
…
Edward McMillan-Scott, vice président du Parlement Européen, l’un des six députés de Yorkshire et de Humber a eu l’occasion d’interroger des pratiquants du Falun Gong qui avaient été emprisonnés.
Il a décrit le traitement subi par ces pratiquants en Chine comme « l’une des répressions religieuses la plus cruelle de l’histoire de l’humanité. »

Le député de Tory pense aussi qu’on devrait mener une enquête internationale sur ces allégations de brutalité et de prélèvements d’organes.

Sinon, les défenseurs des droits de l’homme pensent que les pratiquants du Falun Gong continueront à être persécutés.

C’est peut être une super puissance qui émerge, mais dans la République Populaire de Chine il semble que même les grands-mères ne sont pas en sécurité.

Pour plus d’information, merci vous rendre sur le site Web du Centre d’Information de Falun Dafa www.faluninfo.net

http://www.yorkshiretoday.co.uk/ViewArticle2.aspx?SectionID=105&ArticleID

Traduit de l’anglais de
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2006/8/26/77342.html