Le président Chinois Jiang assistait à la célébration du cinquième anniversaire de la passation de Hong Kong à la Chine le 1er juillet, ainsi qu’à l’inauguration de la cérémonie du deuxième gouvernement de la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (SAR). Bien que les gouvernements de Beijing et de la SAR fassent de sérieux efforts pour accueillir les festivités extravagantes, rien ne pouvait cacher le fait que la situation à Hong Kong s’est détériorée depuis la passation. Il y a cinq ans l’attention se portait sur comment Hong Kong pouvait maintenir sa prospérité et sa stabilité. A présent le centre d’attention va probablement être quand le « un pays, deux systèmes de Hong Kong » va t’il finir. Une fois cela arrivé – et la Chine perd un exemple modèle pour sa propagande d’unification – quelle sorte de nouvelle propagande Beijing va t-‘elle concocter telle est la question clé.
Avant le 1er juillet, la répression des droits de l’homme par le gouvernement de la SAR est devenue de plus en plus manifeste. Non seulement des Chinois-Américains et quelques dizaines d’autres [pratiquants) de Falun Gong de Taiwan ont été empêchés d’entrer à Hong Kong, mais certains on été mis de force dans des sacs et chargés à bord d’avions pour être expulsés. Le dissident Chinois-Américain Harry Wu […] était parmi les individus auxquels on a interdit l’entrée sur le territoire. Perry Link de l’Université de Princeton, qui co-éditait les Tiananmen Papers, a aussi été arrêtée et questionnée par les officiels de l’immigration lorsqu’elle a atterri à Hong kong.
Ces violations des droits de l’homme démontrent que, après avoir expérimenté cinq ans de “un pays, deux systèmes,” Hong kong a chuté et n’est plus l’ancienne colonie connue pour son ouverture et son libéralisme. Link a pris sa propre expérience comme exemple et a dit que le « un pays, deux systèmes » s’était avéré un échec. La vérité de l’affaire c’est que l’expérience de Hong Kong de ces cinq dernières années prouve que cela ne se limite pas à l’échec du « un pays, deux systèmes. »
Des signaux d’alarme ont commencé à clignoter sur l’indépendance judiciaire de Hong Kong et le respect des droits de l’homme. Voici cinq ans, le gouvernement chinois faisait le vœu qu’après la passation « les gens continuent à danser dans les fêtes et les chevaux à courir des courses » […] en d’autres mots, ce serait les affaires comme d’habitude pendant au moins cinquante ans. Aujourd’hui cette ancienne « perle de l’orient » a été évincée par Shanghai. Même l’économie du territoire a été marginalisée.
Prenons l’exemple du Falun Gong. Dans le passé, lorsque Beijing [réprimait] les [pratiquants] de Falun Gong, elle devait feindre de ne pas voir les activités du groupe à Hong kong. Néanmoins, le Bureau de liaison du Gouvernement Central du Peuple [représentant de Beijing à Hong Kong] et les médias pro-chinois n’en demandaient pas moins que le gouvernement du territoire ré-examine sa politique envers le Falun Gong et détermine l’enregistrement de l’organisation du groupe.
La conduite de ces porte-paroles a inquiété les médias et le peuple de Hong Kong. Ils ont ressenti que de tels mouvements visaient essentiellement à détruire le « un pays deux systèmes. » [...]
Il vaut la peine de noter que moins d’une semaine avant l’anniversaire de la passation, le Vice Premier Qian Qichen […] a dit que le gouvernement de Hong Kong doit décréter une législation, basée sur l’article 23 du système légal de référence, pour interdire certaines activités, incluant celles du Falun Gong. Qian engage souvent une propagande pacifique d’unification pour forcer le « un pays, deux systèmes ». Sa déclaration a essentiellement sonné le glas du « un pays, deux systèmes. » […]
Source:
http://www.taipeitimes.com/news/2002/07/07/story/0000147346
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
plus ...