Torturée dans les camps de travaux forcés et les hôpitaux psychiatriques jusqu’à en devenir méconnaissable

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    « Le 30 mars 2001, on m’a injecté des médicaments avec des hormones dans un hôpital psychiatrique. Ces drogues m’ont rendu étourdie et j’ai été prise de convulsions. J’étais incapable de me tenir debout et mon corps entier a enflé. Avec de grands efforts j’ai crié le nom de mon mari. Entendant ma voix, il a marché de long en large devant moi, me cherchant. Je lui ai dit que j’étais Gao Yan. Il a été bouleversé. Il ne pouvait pas croire que j’avais été torturée aussi cruellemment, au point où il n’était plus capable de me reconnaître et cela en quelques jours seulement. Il a pleuré. » [Extrait de l’article]

Je m’appelle Gao Yan, je suis une pratiquante de Dafa du comté de Longchang situé dans la province de Sichuan. Après le « 25 avril » 1999, des officiers de police locaux et des employés du bureau 610 m’ont harcelée, ont fouillé ma maison et m’ont mis des amendes. J’ai été emmenée trois fois dans des hôpitaux psychiatriques et été torturée au total pendant 130 jours. J’ai été détenue deux fois dans des centres de détentions pendant plus de 170 jours. J’ai été envoyée deux fois dans des camps de travaux forcés, une fois pendant une année et une autre fois pendant trois ans. Le bureau 610 m’a extorquée 25 000 yuans et m’a fait comptabilisé plus de 5 000 yuans de frais pour des médicaments que j’ai dû ingurgiter de force lors de ma détention dans les hôpitaux psychiatriques. Comme mon mari ne pouvait plus supporter une pression aussi énorme il a demandé le divorce.

Ce que j’ai enduré comme peines mentales et physiques à cause de cette persécution ne peut être imaginé. Maintenant, je dénonce au monde la souffrance que j’ai endurée. J’espère que toutes les personnes au bon coeur dans ce monde entendront la vérité quant à la cruelle persécution qui se passe en Chine et deviendront actives pour faire cesser cette persécution.

1. Détenue pour avoir fait appel, les membres de ma famille menacés

J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa le 16 novembre 1998. Après le « 25 avril » 1999 je suis allée faire appel auprès du comité du Parti Communiste Chinois du comté avec des compagnons de pratique. Malheureusement le « bureau pour éliminer la pornographie » du conté nous a arrêté et détenu pendant plusieurs heures. Pendant ce temps ils ont menacé de me tuer et m’ont forcée à leur donner mes livres de Falun Dafa. Le 10 septembre, les employés du poste de police local ont commencé à exercer de la pression contre moi. Avant le mois de janvier 2000, Song Dewen, le chef de la section de la sécurité à mon travail et les dirigeants de la compagnie se sont rendus de nombreuses fois à mon poste de travail pour me menacer. Ils n’ont pas autorisé mon fils Tong Yuanjie à suivre l’école intermédiaire principale, ont baissé mon salaire et ont fini par me mettre à la porte. Ils ont aussi menacé mon mari qui en retour m’a frappée à de nombreuses reprises ne pouvant supporter la pression qu’il subissait.

Le 5 janvier 2000, plusieurs officiers de police du premier poste de police du comté se sont rendus sur mon lieu de travail. A ce moment mon mari était en voyage d’affaire et mon fils de 14 ans était avec moi. Ils ont essayé de me forcer à écrire une déclaration de garantie pour que j’abandonne mes droits à faire appel. J’ai refusé. Un des policiers a tenu des menottes en face de mon visage et la policière Qian Lanying exerçait de la pression sur moi. Je leur ai clarifié la vérité. Réalisant que je n’abandonnerai pas, ils ont appellé le manager de la compagnie de mon mari et m’ont demandée de leurs donner la clé de mon travail et de mon domicile. Sachant que ma vie appartenait à Dafa je n’avais pas peur. Ils m’ont illégalement arrêtée et m’ont emmenée dans un centre de détention. Ils ont relevé de force mes empreintes digitales et ont demandé que je signe le certificat de détention. Je leu ai répondu que je n’avais pas commis de crime. Je leur ai demandé la raison de mon arrestation. L’officier de police pervers m’a dit « Je n’ai pas encore trouvé le motif d’accusation. » Pourtant ils m’ont détenue.

Entre le 5 janvier et le 27 mars, des employés du bureau 610 ont ordonné à mon mari à de nombreuses reprises de me battre afin que j’abandonne ma croyance dans le Falun Gong. Ils ont aussi parlé à mon fils et à mes connaissances pour qu’ils me persuadent de renoncer à ma croyance. Ils ont demandé à des anciens pratiquants qui avaient renoncé à la pratique suite à la pression qui leur avait été imposée de m’envoyer des lettres, mais personne n’a pu ébranler ma croyance dans le Falun Dafa. Avant le nouvel an chinois ils ont amené mon mari à l’endroit ou j’étais détenue et l’on forcé à écrire une déclaration de garantie en mon nom. Ils voulaient mon consentement. J’ai refusé sans hésitation. Au centre de détention, j’ai clarifié la vérité à mes codétenues. Elles ont rapidement compris et cru dans le Falun Dafa. Une des femmes a dit que si elle avait su que commettre des mauvaises actions entraînerait une rétribution karmique elle n’en aurait pas commises. Elles ont étudié le Falun Dafa et pratiqué avec moi. Un jour, le chef de la police a découvert que je faisais les exercices et ainsi il m’a mis des chaînes pendant une semaine.

2. Mon mari, incapable de me reconnaître après que j’aie été torturée

Le 27 mars 2000, des officiers de sécurité, des managers de mon unité de travail et des employés du bureau 610 sont venus ensemble pour piéger mon mari et moi-même. Ils ont dit « L’unité [de travail] a payé 4 800 yuans pour vous libérer. Nous sommes venus pour vous emmener dans un hôpital pour un contrôle de santé. » J’ai refusé de les suivre et mon mari n’était pas consentant non plus. Mais ils m’ont forcée à monter dans une voiture et m’ont emmenée du centre de détention vers un hôpital psychiatrique où on m’a injectée des médicaments et gavée de force. Trois jours plus tard, mon mari est venu me rendre visite, mais les docteurs lui ont dit que le bureau 610 n’autorisait pas à ce que j’ai de contact avec quiconque. Ils n’ont pas autorisé mon mari à rentrer dans la cour. Certains des patients m’ont dit que quelqu’un me cherchait. Ce jour-là, on m’avait injecté des médicaments aux hormones à l’hôpital psychiatrique. Ces drogues m’ont rendue étourdie et j’ai été prise de convulsions. J’étais incapable de me tenir debout et mon corps entier a enflé. Avec de grands efforts j’ai crié le nom de mon mari. Entendant ma voix, il a marché de long en large devant moi, me cherchant. Je lui ai dit que j’étais Gao Yan. Il a été bouleversé. Il ne pouvait pas croire que j’avais été torturée aussi indécemment au point où il n’était plus capable de me reconnaître et cela en quelques jours seulement. Il a pleuré..

Lorsque Liang Cheng du bureau 610 est venu me voir, quelqu’un lui a demandé pourquoi ils me détenaient dans un hôpital psychiatrique. Liang leur a dit « nous voulons détruire sa volonté. » Je leur ai dit « je suis aussi solide que le diamant et ne serait pas détruite. »

Un jour à la fin du mois de mai, mon mari a été renversé par une moto sur son chemin de retour à la maison. C’est seulement à ce moment-là que le bureau 610 m’a laissée rentrer, pour prendre soin de mon mari. A ce moment-là, j’avais été détenue à l’hôpital pendant plus de 60 jours et ils m’avaient extorqué plus de 1 000 yuans pour couvrir les « dépenses médicales. »

3. Faisant appel encore et encore

Le 15 juillet 2000, des compagnons de pratique et moi-même sommes allés à Pékin pour faire appel. Le 18 juillet, des officiers de police locaux et des managers de mon unité de travail nous ont arrêtés et ramenés à notre domicile. Dans le train, la policière Qian Lanying a confisqué nos portes-monnaies (environ 2 000 yuans). Nous avons entamé une grève de la faim dans le train.

Le 21 juillet, nous sommes arrivés dans le comté de Longchang. La police a détenu les pratiquants Lan Zhujiang, Yi Bin, Wang Youbi et moi-même dans un hôpital psychiatrique. Le bureau 610 a forcé nos familles à payer chacune 5 000 yuans pour couvrir les frais de déplacements jusqu’à Pékin. Cette fois-ci nous avons fait une grève de la faim pendant 13 jours. Le 31 juillet des officiers de polices ont insinué que nous serions relâchés le 1er août. Nous n’avons pas été relâchés. Le 8 septembre, des employés du bureau 610 nous ont envoyé dans un camp de travaux forcés pour femmes du comté de Zizhong, dans la province de Sichuan où des collaborateurs ont essayé de nous laver le cerveau. Je les ai réprimandé pour avoir trahi le Dafa. Après être retourné à Longchang j’ai été détenue une deuxième fois et ils ont extorqué 2 000 yuans.

A la mi-décembre mon ancienne unité de travail m’a forcée à accepter une mise à pied. J’avais perdu mon travail. Ayant entendu que j’avais eu de l’argent de mon ancien employeur le bureau 610 a forcé ma famille à payer 20 000 yuans avant de m’autoriser à signer les documents. Mon mari et ma mère ont dû emprunter de l’argent à de nombreux endroits. C’était une somme d’argent énorme pour ma famille.

4. Les avocats n’ont pas osé défendre mon cas

Mon mari savait que des employés du bureau 610 avaient agi hors du cadre légal dans leur manière de me traiter. Il est allé voir un ami qui était un avocat et lui a demandé d’attaquer en justice le bureau 610. Mai l’avocat n’a pas osé se saisir de l’affaire. Certains avocats ont dit « Peu importe combien d’argent vous payez, personne n’osera défendre le cas de Gao Yan. Le PCC le fait savoir et c’est documenté que quiconque défend ce genre de cas perdra son gagne-pain. »

Le 19 janvier 2001, mon mari est immédiatement rentré chez nous après avoir fini le travail. Il pleurait et m’a dit qu’il voulait divorcer de moi. Pour forcer mon mari à me faire arrêter la pratique du Falun Dafa, le bureau 610 ne voulait pas autoriser que notre fils se présente à l’examen d’entrée du lycée. Il m’a battue. Ses parents et soeurs ont dit « Si Gao Yan continue de pratiquer le Falun Gong tu devrais lui briser ses jambes. »

J’avais clarifié la vérité avec compassion à mon mari mais je n’étais pas surprise lorsqu’il a demandé le divorce. Les employés au service civil ont dit « Le nouvel an chinois s’approche, ne divorcez pas maintenant. En premier lieu, nous avons besoin de l’approbation de l’administration de votre bureau de communauté. » Ainsi mon mari a dit qu’au moins nous pourrions écrire un accord de divorce. Je lui ai dit « D’accord. De toute manière tu as trop souffert de la pression du bureau 610. Nous divorçons, mais dans ton esprit il faudrtait que tu saches quel côté tu soutien. »

L’après-midi du 20 janvier, les officiers Ye Lin et Liang Cheng du bureau 610 se sont rendus à mon domicile pour m’arrêter. Mon mari a dit avec colère « Je croyais que les officiers de polices protégeaient les gens. Maintenant je réalise que vous êtes les plus mauvaises personnes. » Ye lin s’est immédiatement défendu « Nous soyez pas en colère. Nous ne faisons que suivre les ordres. Cela n’a rien à voir avec nous. » Puis ils m’ont arrêtée et envoyée en camp de travaux forcés pour une peine d’une année. J’ai vu la date sur le document de condamnation. Il était daté du 4 décembre 2000. Cette date était antérieure au moment ou le bureau 610 a exigé de ma famille de payer les 20 000 yuans de dépôts.

5. Première condamnation dans un camp de travaux forcés, obligée de divorcer

Le 20 janvier 2001, j’ai été envoyée dans un camp de travaux forcés pour femmes. Au début les policiers nous ont forcées de rester debout avec les deux mains levées très haut et la tête touchant le mur pendant trois jours entiers. Beaucoup d’entre nous avaient les mains et les pieds enflés et nos visages étaient pâles. On ne nous a pas donné d’eau. L’officier de police Zhou a battu la pratiquante Mme Luo Meng et l’a forcée à rester debout sous le mur de la cour. Les officiers de police nous battaient avec des matraques électriques et étendaient nos peines selon leurs bons vouloirs.

Après l’incident de la mise en scène sur la place Tienanmen, les officiers de polices et les détenus criminels ont torturé les pratiquantes plus qu’à l’accoutumée. Une fois les officiers de police Zhang Xiaofang et Liao Xiaolin ont utilisé des matraques électriques pour électrocuter les pratiquantes Mme Peng Shiqiong et Mme Han Guangrong. J’ai vu les traces de brûlures sur le visage de Mme Peng. Cependant, Mme Peng est restée résolue et a dit qu’elle n’avait pas à avoir peur de quoi que ce soit puisque Dafa était dans son coeur.

En avril 2001, mon mari, son ami avocat Liu, un juge et une dame de l’administration sont venus au camp de travaux forcés. Le juge m’a dit « Votre mari nous a payé 600 yuans de frais de tribunal. Aujourd’hui vous allez divorcer, que vous le vouliez ou non. »

Mon mari pleurait et ne voulait pas divorcer dans son coeur. Mais il a dit « Je n’ai pas d’autre choix, notre fils a besoin de se rendre à l’école. Mes parents sont âgés maintenant. Ils n’ont pas envie de souffrir avec nous. Je n’ai pas d’autre choix que de divorcer. » J’ai dit « Ne pleure plus. Je comprends ton choix. » Le juge a demandé « qu’en est-il de votre propriété ? » Je leur ai dit « Tout ira chez lui. Ce n’est pas facile de soutenir mon fils. » Peu de temps après j’ai reçu le certificat de divorce dans le courier. Le verdict du tribunal stipule « Tong Kaihua et Gao Yan ont été mariés de leur propre volonté. Ils ont eu un fils Tong Yuanjie. Mari et femme ont eu une bonne relation. Maintenant la femme pratique le Falun Gong et ne changera pas d’avis, même après avoir eu le cerveau lavé pendant longtemps par des officiers de police. Elle est actuellement détenue dans le camp de travaux forcés pour femmes de Sichuan. Le juge prononce le divorce et la propriété immobilière appartient à Tong Kaihua pour être utilisée dans le but de soutenir le fils de lui-même et de Gao Yan. »

Le 9 janvier 2002, j’ai été relâchée et suis retournée dans la ville de Neijiang. Je suis restée chez mes parents. Le 13 mai 2002, je suis retournée à Longchang et j’ai loué une chambre à un compagnon de pratique. Le 20 juin, le domicile de mes parents a été fouillé. J’y étais et j’ai été arrêtée. Les officiers de police m’ont détenue dans un poste de transition. J’ai entamé une grève de la faim. La policière m’a menotté à une porte en acier.

6. Détenue dans un hôpital psychiatrique pour la troisième fois et envoyée pour la deuxième fois dans un camp de travaux forcés

Quatre jours plus tard, j’ai été détendue dans un hôpital psychiatrique pour la troisième fois. J’ai été attachée à un lit en acier du matin jusqu’à huit ou dix heures du soir journalièrement et on m’injectait des médicaments inconnus. Les reçus du second hôpital psychiatrique de la ville de Neijiang prouvent mes dires. Un des reçus de 400 yuans indique qu’on m’avait injectée des « médicaments de protection. » Un autre reçu est validé par la section de management du camp de travaux forcés de sichuan et date du 17 juillet 2002. Le bureau 610 du comté de Longchang m’a directement envoyée de l’hôpital psychiatrique au camp de travaux forcés. Après un check up sur le plan physique le camp de travaux forcés a refusé de me prendre, mais le bureau 610 les a forcés. Alors le camp de travaux forcés a exigé 500 yuans et m’ont ensuite acceptée.

A ce moment-là, j’avais fait une grève de la faim de 20 jours, on m’avait injectée de grandes quantités de médicaments et j’avais été attachée pendant un long laps de temps. Je ne contrôlais plus mes jambes. Le capitaine de l’escadron Luo Wei m’a dit « La police a payé 500 yuans pour toi. La section du management a ajouté 200 yuans sur ton compte et 300 yuans ont été gardés par la section. » Plus tard j’ai demandé aux officiers de police de l’escadron numéro huit ce qu’il en était des trois cents yuans. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas connaissance de cet argent. Trois années plus tard, ma mère m’a dit qu’un employé du bureau 610 avait extorqué cet argent de ma mère. J’ai appris plus tard que mon propriétaire avait été arrêté pour m’avoir loué une chambre et condamné à 5 000 yuans d’amendes avant d’être relâché. Une autre compagne de pratique a été condamnée à une peine de trois ans de camp de travaux forcés parce qu’elle m’avait aidée à trouver une chambre.

Le 21 août 2002, j’ai été transférée de l’escadron numéro 8 au groupe spécialisé dans la persécution du Falun Gong. Aussitôt que j’ai franchi la porte en acier j’ai pu voir que plusieurs pratiquantes étaient menottées à plusieurs grands arbres, les bras tordus derrière le dos et la bouche recouverte de bande adhésive. Dans la cour les pratiquantes étaient forcées de regarder des vidéos qui diffamaient le Falun Gong. Certaines pratiquantes étaient menottées à des arbres parce qu’elles avaient criés des phrases telles que « Falun Dafa est bon ! »

7. De cruelles tortures physiques

Durant le 16e congrès du PCC des officiers de police ont fait des rondes pour nous surveiller et nous torturer plus cruellement encore. Les tortures incluaient des coups, des gavages de force, être attachée à un lit, être passée à tabac après avoir été complètement dévêtue, des coups donnés en groupes, la privation de l’utilisation des toilettes, être forcée à boire de l’urine, des privations de sommeil, être menottée, être électrocutée avec des matraques électriques, etc. Prendre un bain ou une douche était hors de question.

Un jour nous avons entendu que des personnes d’Australie était en train de demander s’il y avait une « tour d’eau » dans l’escadron numéro huit. C’était le matin. On nous a obligé à rester debout comme d’habitude. Le capitaine a dit aux visiteurs que nous étions debout ici selon notre propre volonté. Peng Shiqiong et Lou Teng ont répondu « Non, ce n’est pas vrai ! » Plus tard les détenues criminelles se sont ruées sur moi, sur Peng et sur Luo, nous ont jetées à terre et nous ont battues très brutalement. Puis Peng et Luo ont été suspendues à un grand arbre avec une corde.

Après le passage à tabac, avant le lever du jour du lendemain matin, les trois d’entre nous étions détenues dans une petite cellule. Mme Peng était menottée à une main à la fenêtre du fond. Luo Meng était menottée avec les deux mains à la fenêtre de devant. J’ai été forcée de rester debout contre un mur. Nous n’avons pas eu le droit de dormir pendant quinze jours. Je ne sais pas combien de fois je me suis évanouie. A chaque fois des détenues criminelles me frappaient au visage ou marchaient sur mes oreilles pour me réveiller. Ma tête était recouverte de blessures et enflée.

Une fois ils ont essayé de nous forcer à lire des livres qui diffamaient le Dafa. Nous avons refusé. A cause de cela les détenues criminelles nous ont violemment battues. La criminelle Chen Qi a attaché et suspendu Mme Tao à un lit. Elle a commencé à transpirer abondamment et son visage est devenu pâle. Le capitaine de l’escadron Li a utilisé une lumière éblouissante pour vérifier les pupilles de Tao afin de voir si elle était encore en vie et pour ne la relâcher qu’au moment où il pensait qu’elle était sur le point de mourir.

Les détenues criminelles Deng Ailing, Li Hong et Chen Qi sont toutes cruelles et nous ont torturées en appliquant un grand nombre de méthodes. Elles nous ont gavées de forces jusqu’au seuil de la mort. Le capitaine de l’escadron a crié « Je vous tuerais toutes et votre sang giclera partout ! » Les officiers de police Yang et Jiang tenaient souvent des matraques électriques dans leurs mains et nous menaçaient.

Mme Wang Huiying était aussi détenue dans la petite pièce avec nous trois. Mme Wang a aussi refusé de lire les livres qui diffamaient le Falun Gong. Elle a été attachée avec une corde en position du double lotus pendant de nombreux jours et n’a pas eu d’autre choix que de se soulager dans son pantalon. Pendant l’hiver froid, la peau de son postérieur est devenue purulente de par le fait qu’elle était restée assise sur le sol pendant longtemps. Le docteur Chen a dû appliquer chaque jour un onguent médicinal à Mme Wang et Mme Peng.

8. Battue pour avoir clarifié la vérité

Avant le nouvel an chinois 2003, Hai, le secrétaire du parti communiste du comté de Longchang et Ye Lin du bureau 610 nous ont rendu visite au camp de travaux forcés. Aussitôt que Ye Lin m’a vue il m’a demandé « Gao Yan, pourquoi est ce que ton visage est enflé et bleu ? » Je lui ai dit que c’était parce que le capitaine de l’escadron Li m’avait battue. Ye Lin m’a alors présentée à Hai. Je lui ai clarifié la vérité.

Les officiers de police et les détenues criminelles nous surveillaient. Voyant que je racontais la vérité à Hai, elles m’ont rappelées vers l’arrière. Les criminelles m’ont battue trois fois à tour de rôle et ne m’ont autorisée ni à utiliser les toilettes ni à dormir.

En 2004, notre escadron a été forcé de faire du travaille forcé. Les officiers de police on reçu l’ordre de « réformer » les pratiquantes de force en moins de deux semaines. On pouvait entendre des pleurs et des cris en provenance des chambres sous haute surveillance suite aux coups donnés chaque jour. Des collaboratrices telles que Yao Jinhua, Qia Jianqun et Huang Xuefen ont aidé les personnes perverses à nous laver le cerveau, ont demandé aux détenues criminelles de nous battre et ont falsifié nos noms sur la déclaration de repentance. La pratiquante Jiang Xianfeng a été empêchée de bouger et plusieurs personnes lui ont maintenu le cou fermement. Ils se sont saisis de ses mains pour apposer ses empreintes digitales sur la déclaration de repentance. Huang Xuefeng a écrit une lettre et a dit que c’était à mon nom. Je l’ai avertie et je lui ai dit qu’elle n’avait aucune honte. Huang a dit que si je ne donnais pas mes empreintes elles m’obligerait à le faire. Un jour Wang Dabi, Li Ruiying et d’autres ont essayé de me laver le cervau. Li Ruiying m’a tiré par les cheveux et m’a projetée contre un mur. Wang Dabi m’a cogné avec ses bottes en cuir. Quand j’ai été ramenée, les détenues ont été saisies d’effroi. « Ils battent vraiment les gens! » Li Ruiying a obligé les détenues à me forcer à être debout pour me punir. Comme je refusais d’être « réformée » ma peine a été prolongée de 45 jours.

On m’a donné l’ordre de faire de la broderie. Les pratiquantes déterminées étaient forcées d’accomplir presque 1 kilo de fil chaque mois. Nous devions nous lever à 5 heures du matin et travailler jusqu’à tard dans la nuit. Nous ne pouvions aller dormir qu’après minuit. Les pratiquantes les plus âgées étaient incapables de terminer les quotas et elles n’étaient ainsi pas autorisées à dormir plus de trois à quatre heures par jour. Prêt de 20 heures de travail intensif ont endommagé ma vision. Ils sont venus avec des repas « A, B, et C » dans le but de punir celles qui ne suivaient pas les ordres. Les pratiquantes déterminées ne pouvaient que manger les repas C, qui étaient composés de produits inférieurs. Nous n’étions pas autorisées à acheter de la nourriture de l’épicerie du camp de travaux forcés.

Ma peine devait se terminer le 13 juin 2005. Les employés de Longchang ne sont venus me chercher que le 15 juin. Après avoir été relâchée, chacun pouvait voir que mes mains, mes pieds et mes jambes étaient enflés. Le travail intensif avait endommagé ma vision. La broderie exige qu’on ait la nuque penchée vers le bas pendant de longues périodes. Toutes deux, Liu Fengxia et moi avions des douleurs à la nuque. Les docteurs ont dit que les ligaments de ma nuque étaient blessés.

Les personnes impliquées dans la persécution

Chen Jiamin, un officier du breau 610 du comté
Cai, un policier du poste de police de Gaosishan de la ville de Neijiang
Wang Youfen et Dr. Huang du 2ème hôpital psychiatrique dans la ville de Neijiang
Li Xia, Kang Feng, Liu Ping, Yin Dan et d’autres du camp de travaux forcés pour femmes de Sichuan
Les détenues criminelles : Zeng Guirong, Tong Zifen, Chen Jia, Mai Zonglian, Liang Quan, Zeng Qimei, Lu Juan, Zhang Shangyi, Song Li.
Les collaboratrices : Cai Huarong, Wan Qing, Li et d’autres.

Traduit en Suisse de l’anglais le 10 octobre 2005

Glossaire :
http://www.vraiesagesse.net/glossaire/glossaire.htm

Version anglaise disponible sur :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2005/10/6/65610.html

Version chinoise disponible sur :
http://minghui.ca/mh/articles/2005/9/24/111114.html

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