L'éveil de pratiquants au cadeau magnifique dont l'art a doté l'humanité

Partagé à la conférence de Toronto 2005
 
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Bonjour Maître,
bonjour à tous les pratiquants,

Je suis heureux d’être ici. Je ressentais la nécessité de partager les compréhensions que j’avais obtenues et les expériences miraculeuses dont j’avais été témoin en servant de guide pour quelques expositions de ‘Courage sans compromis’, dans l’espoir que mon échange nous aidera à progresser.


Lorsque je suis allé au Club National des Arts à New York pour voir l’Exposition de ‘Courage sans compromis’, j’ai remarqué qu’il y avait seulement une pratiquante, l’une des artistes, qui guidait la visite et le peu de visiteurs autres que des pratiquants qui étaient venus. Elle devait s’en aller le lendemain et nous ressentions qu’il y avait une raison pour laquelle nous étions là et que nous devrions l’aider. J’ai demandé à l’artiste de me faire une visite guidée et de me parler des peintures. Je ne me doutais pas du profond impact que cela aurait sur moi.

J’étais considéré comme un artiste dans ma jeunesse et je pensais savoir apprécier et comprendre l’art. J’avais tort. En me donnant des explications sur chacune des peintures, me révélant le symbolisme caché, la composition et la technique, j’ai réalisé comment et combien chaque détail exprimait une histoire chargée de significations profondes. Je pouvais visualiser les histoires prenant vie dans les œuvres et mon enthousiasme grandissait. J’ai ressenti le désir d’échanger les merveilles que j’avais découvertes dans ces œuvres d’art.

Les progrès rapides, les leçons de chaque soir, et l’ouverture de mon coeur

Etant si touché par l’art, je savais que je devais faire des progrès pour atteindre les exigences et remplir la mission que je reconnaissais à présent. Cette opportunité d’élévation est apparue sous différentes formes. D’abord, j’avais la compréhension profonde que je devais faire cela. Sentiment qui m’était inconnu jusque là. En changeant, mon cœur s’ouvrait et j’ai été au bord des larmes pendant des semaines. Sur chaque compréhension de la Loi ou en parlant des peintures et en voyant le cœur d’une personne s’ouvrir durant la visite, mes larmes jaillissaient.

La nuit, durant mon sommeil, je me voyais préparer et améliorer les façons de rendre les peintures plus vivantes pour les gens par le biais de mes descriptions. Quelquefois, je me revoyais en train de faire quelque chose que je n’avais pas bien fait durant ma journée et je la refaisais correctement pour cette personne dans mon rêve. Ce processus se poursuivait toute la nuit et je me réveillais en me souvenant de tout en sachant lucidement comment mieux faire. Ainsi, chaque jour, je pouvais décrire les peintures de façon naturelle et les mots justes que chaque personne avait besoin d’entendre coulaient de ma bouche. Au fur et à mesure que ma compétence s’améliorait, le niveau de difficulté de la visite augmentait également. De nouveaux défis m’étaient soumis par de nouvelles personnes, certain étaient cyniques, un grand groupe se présentait soudain avec une personne essayant de dominer les autres. Toutes ces péripéties m’ont forcé à exiger davantage de moi-même et à m’améliorer.

Sortir de l’ordinaire pour initier les gens

Il était évident que nous devions activement initier les gens et qu’il était nécessaire de raconter directement cette expérience de vie qui les attendait dans cette exposition. Remplis de l’enthousiasme de notre nouvelle compréhension des oeuvres, nous sommes descendus dans la rue.

Afin d’initier le public, nous devions nous départir de notre façon habituelle de clarifier la vérité. Nous avons adopté une méthode originale consistant à amener directement des gens dans la rue à nous suivre et se laisser guider vers une nouvelle expérience.

La méthode que nous avons trouvée consistait à inspirer la créativité des gens en les intriguant avec des histoires inspirées de l’art afin de dépasser leur routine pour qu’ils vivent une expérience comme ils n’en avaient jamais eu jusque là. Et ça a marché ! De plus, nous avons agi comme un seul corps et avons développé un système consistant à amener le public d’un pratiquant à l’autre jusqu’à ce qu’ils arrivent finalement à l’exposition artistique. Nous avons mis au point ce système de type courroie de transmission où un pratiquant parlant anglais dehors engageait une conversation et intriguait les passants. Puis, les conduire au prochain pratiquant qui les emmenait vers un autre pratiquant souriant et ainsi de suite jusqu’à ce que quelques minutes plus tard, ils pénètrent dans un monde constitué des peintures les plus remarquables, racontant les histoires vraies les plus incroyables qu’ils aient jamais entendues.

A mesure que le temps passait, les défis que nous avons rencontrés nous ont montrés que nous avions besoin de passer à l’étape suivante. Par exemple, nous n’avions plus aucune invitation à distribuer aux gens dans la rue, alors nous ne faisions que leur montrer la dernière invitation tout en marchant avec eux en leur parlant pour attirer leur attention. Et cela a bien fonctionné, même encore mieux qu’en leur distribuant des invitations. Nous n’avions pas d’autre choix que de communiquer pleinement la nature unique et la puissance des peintures. Cette méthode combinée avec les efforts des pratiquants de Manhattan ont fait de cette exposition la manifestation d’art la plus populaires que le Club avait jamais hébergée. Le Président du Club National des Arts était très impressionné par l’art et son influence sans précédent. Il a commenté le nombre de visiteurs influents et la grande variété des gens qui étaient venus pour la première fois au club grâce à notre présentation.

Parler uniquement de l’art et laisser l’art clarifier la vérité

Les pratiquants présentaient les toiles aux visiteurs en indiquant des éléments dans la peinture, expliquant des histoires derrière les scènes dépeintes et demandant aux visiteurs ce qu’ils pouvaient voir ou bien les questions qu’ils pouvaient se poser. Les pratiquants qui jouaient le rôle de guide ont remarqué la transformation visible du public durant la visite. Ils entraient avec des visages ternes, déconcertés, incertains, et avec les yeux troubles. Après que les visiteurs aient vu toutes les peintures, leurs visages et comportements avaient visiblement changé, et la plupart s’en allaient avec les yeux clairs, le visage apaisé, souriant, et quelque chose de lumineux. Beaucoup exprimaient leur gratitude pour avoir vécu cette expérience en remerciant ardemment chaque pratiquant qu’ils rencontraient en sortant et voulaient souvent savoir ce qu’ils pouvaient faire pour nous aider et quand nous aurions une autre exposition. On pouvait voir à quel point ils étaient touchés. Les peintures avaient clairement éveillé chez les gens le désir de se positionner eux-mêmes du côté de la bonté face à la perversité.

Quelques-unes des peintures sont vraiment violentes et en parler de façon à ce que le public soit intéressé sans être trop déprimé, n’était pas toujours facile. Mais nous avons réussi à faire cela en parlant davantage de la beauté de la croyance diligente dans les principes de la Loi, et de la façon dont les pratiquants maintenaient fermement la compassion et la non-violence confrontés à la brutalité.

Voilà un exemple d’une description donnée au sujet d’une peinture intitulée « Tourner la grande roue de la Loi ». Cette peinture est celle représentant notre Maître face au public à la Conférence de Loi 2003 de Washington D.C en 2003. Dans cette œuvre, accompagnant le Maître, on peut voir de nombreux courants d’énergie de lumière rouge, qui remplissent toute la salle de réunion. La scène est incomparablement merveilleuse.


En décrivant la peinture, je disais : « Cette peinture a été inspirée par un événement qui s’est produit lors d’une conférence d’échange. Les pratiquants organisent des conférences où ils viennent tous ensemble pour échanger leurs expériences sur le chemin de la cultivation. Ils parlent des compréhensions qu’ils ont eues, des attachements qu’ils ont découverts et abandonnés, des épreuves qu’ils ont passées et des sentiments qu’ils ont eus en clarifiant les faits au sujet de la persécution. »


« Dans cette œuvre, l’enseignant et le fondateur, M. Li Hongzhi, est debout sur le podium face au public en train d’exécuter un geste des mains appelé tourner le grand Falun, aussi connu comme la roue des principes. A travers la mise en pratique de la méthode (ou amélioration de soi) avec l’élévation de votre cœur, de votre moralité, et de la nature de l’esprit, et en s’assimilant aux principes de Vérité (pureté), Compassion (bonté) et Patience (maîtrise de soi), la vertu progresse, c’est une forme de lumière, une matière de haute énergie. Cette énergie est cultivée au fur et à mesure que la vertu augmente. En combinant les exercices avec l’augmentation de la vertu, le corps se remplit de cette matière de haute énergie. »

« Cela a été prouvé par des études scientifiques qui parviennent à mesurer l’énergie. Et on sait depuis longtemps que les maîtres de qigong et les moines possèdent cette énergie de cultivation appelée Gong. »

« Cette énergie peut libérer les capacités innées tel que le troisième œil. Il est assez courant dans la pratique du Falun Gong que ceux qui ont peu d’attachement et des intentions pures voient ces capacités apparaître. Ceux qui peuvent voir d’autres dimensions avec leur troisième œil ont décrit cette énergie en volutes à l’artiste telle qu’elle est représentée dans cette peinture. »

« Ceux qui ne pouvaient pas la voir ont pu ressentir une merveilleuse sensation de bien être. »

C’est un exemple montrant comment à travers la description des peintures nous pouvons décrire davantage la beauté du Falun Gong.

Harmoniser l’environnement et nous harmoniser mutuellement

Les pratiquants canadiens ont assumé le rôle qui par la suite a semblé être celui qui nous était destiné. Travailler ensemble et prendre soin les uns des autres a joué un rôle crucial dans notre capacité à dépasser les obstacles et dans la réussite de l’exposition. Les pratiquants impliqués ont travaillé ensemble très harmonieusement. Nous y avons mis tout notre cœur et nous en avons reconnu la valeur et chéri cette opportunité. C’est comme si nous savions spontanément quoi faire sans délai ni interminables discussions. Nous nous sentions nous-même marcher naturellement sur nos propres chemins. Participer à l’exposition d’art nous a donné beaucoup d’encouragements à travers les transformations du public dont nous avons été témoins et leurs cœurs pleins de gratitude. Des pratiquants ont expliqué comment ils étaient touchés par les images et à quel point ils étaient inspirés à mieux faire

Dans les premiers jours de l’exposition, il y avait beaucoup d’interférences dans l’environnement. L’accès au salon est passé d’une entrée ordinaire à une entrée à l’arrière où l’on devait traverser un labyrinthe de salles et de couloirs. Un jour, la salle était remplie de tables et de chaises qui n’étaient pas enlevées à temps pour l’exposition, l’heure d’ouverture de l’exposition a donc été reportée, et ainsi de suite.

Il est devenu évident que nous devions rectifier l’environnement. De plus, réfléchissant à l’annulation de notre rendez-vous à la dernière minute sans explication, nous avons compris que c’était notre responsabilité de nettoyer l’environnement avec des pensées droites. Après avoir réalisé cela, plusieurs pratiquants sont arrivés pour regarder les peintures. Nous avons demandé à chacun de s’asseoir et d’envoyer des pensées droites pendant presque une heure et demie. Ainsi, la situation a changé. Les tables ont été enlevées et le personnel est devenu plus prévenant et respectueux. Ils étaient d’accord pour maintenir l’espace libre de toute interruption.

A partir de là, les visiteurs ainsi que des employés du Club National des Arts parlaient tout doucement en entrant dans la salle. Des visiteurs ont parlé de la sérénité, l’énergie positive et l’atmosphère de compassion qu’ils avaient ressentie dans la salle. Le troisième ou quatrième jour, la sculpture du Bouddha était découverte au milieu de la pièce et nous avons organisé une petite cérémonie en récitant Lunyu (texte d’introduction de Zhuan Falun, l’enseignement principal du Falun Gong) en différentes langues. Le sacré de la sculpture illuminait la pièce.

L’exposition présentait aux visiteurs la vérité à différents niveaux – les faits de la persécution, la puissance de Zhen-Shan-Ren – ils pouvaient ainsi saisir la vérité à leur propre niveau. En observant les peintures les unes après les autres, la compréhension des visiteurs progressait de façon remarquable, et ils étaient capables de voir la force de caractère manifestée par les pratiquants dans les toiles en préservant Vérité, Compassion et Tolérance face à la plus perverse brutalité. Les gens n’avaient jamais vu une telle exposition auparavant. La puissance dans la salle semblait augmenter avec l’élan impulsé par les pratiquants et peut-être la transformation se produisant parmi le public. Le champ d’énergie devenait toujours plus fort.

La transformation des gens se produisait grâce à l’élan impulsé par les pratiquants impliqués dans ce projet et grâce la croyance et la reconnaissance que l’art des œuvres de pratiquants a la capacité d’éliminer le karma et d’enlever les barrières dans l’esprit des gens. Ils étaient capables d’avoir des compréhensions si profondes que, pour beaucoup, leur côté éveillé semblait faire surface. En observant cela, nous avons compris la grande responsabilité que nous avions en contribuant à cette merveilleuse expérience.

Alors qu’on leur présentait les peintures, c’étaient comme s’ils étaient dans une gigantesque machine à laver où leurs notions et karma étaient éliminés. Peinture après peinture, leur compréhension progressait et ce qui était surprenant est que nous n’avions pas besoin de clarifier la vérité. Les peintures le faisaient d’une manière bien plus complète et en fait, lorsque nous utilisions nos anciennes méthodes pour clarifier les faits, on pouvait les voir devenir rigides et fermés. Mais lorsque nous parlions des artistes et du sens profond de l’art, de cette façon, nous faisions voyager le public à travers les peintures, et ils s’ouvraient.

L’art est un pont aux possibilités infinies. Les peintures et les mots remplis de compassion des guides comblaient les espaces vides vers des lieux normalement trop éloignés pour eux, avec des possibilités infinies provenant de "Fa"

L’importance que des pratiquants fassent la visite

En invitant des pratiquants à faire la visite, certains ont dit qu’étant pratiquants, ils connaissaient déjà tout de l’exposition. J’ai suggéré alors que chacun fasse la visite et eux en particulier. Après cela, leur vision et leur compréhension de l’art ont progressé, ajoutant au champ et créant l’élan pour l’exposition de l’intérieur. Beaucoup d’entre eux ont dit qu’ils trouvaient que l’art les élevait et les poussait à mieux faire.

L’art des pratiquants est plus qu’un simple moyen pour clarifier la vérité. C’est un support que tous les pratiquants peuvent utiliser pour toucher le cœur des gens et les aider à élever leur moralité en leur montrant de véritables inspirations.

Leçons tirées des contacts avec les médias

Nous avons réalisé l’importance d’attirer les médias, spécialement avec la menace à la bombe faite au Club pour tenter d’annuler l’exposition. Toutes les difficultés que le maître a mises sur notre chemin nous ont permis de trouver toutes sortes de solutions pour contacter les médias.

Nous avons préparé un dossier pour les médias intitulé, «Ce qu’il en coûte de montrer un Courage sans compromis » et l’avons apporté aux bureaux du New York Times en personne. Ils nous ont dit qu’ils n’étaient pas intéressés, alors le groupe de pratiquants a continué d’émettre la pensée droite et m’a encouragé à essayer à nouveau malgré le fait que la sécurité m’ait dit que depuis le 11 septembre, personne ne viendrait nous voir. Notre persistance et notre patience, ainsi que nos pensées droites ont produit de bons résultats. L’éditeur de la rubrique des arts du New York Times est venu et après que nous lui ayons expliqué la situation et montré les œuvres d’art des pratiquants, elle était enthousiaste et nous a promis d’écrire un article là-dessus. Elle était également indignée par le fait que quelqu’un ait essayé d’arrêter l’exposition.

En même temps, d’autres pratiquants sont allés trouver d’autres médias et ont rencontré des obstacles similaires. Ils ont alors eux aussi insisté même lorsqu’on leur disait qu’ils devaient attendre pendant de nombreuses heures. Ils ont attendu, continuant d’envoyer des pensées droites sans être intimidés par l’attente, et peu après ils ont fait une interview et l’histoire a été rapportée. Ils ont réalisé que le fait de ne pas parler un très bon anglais ou de n’avoir aucune expérience avec les médias n’était pas un obstacle du tout lorsqu’on avait un cœur droit.

[…]
En guise de note finale, je voulais échanger quelques expériences extraordinaires que j’ai vécues en tenant le rôle de guide dans l’exposition de Zhen-Shan-Ren.

Faire faire la visite à un pratiquant ayant le cœur ouvert et plein d’attente, ont inspiré des mots nouveaux à pénétrer mon esprit et couler de mes lèvres et au moment où je les ai dits, nous avons tous deux vu la peinture devenir vivante et avons été projetés dans un endroit hors du temps. Puis, nous nous sommes tous deux regardés en nous posant la même question, « As-tu vécu ce que je viens de vivre ? » Nous avons tous deux répondu oui. Et cela s’est produit avec d’autres peintures. Lorsque l’inspiration venait, la peinture prenait vie, révélant son pouvoir. A une autre occasion, lorsque je disais en bougeant ma main que la peinture intitulée « En harmonie » connecte l’observateur avec le pratiquant représenté dans l’œuvre afin de devenir un avec le ciel et la terre, des pratiquants m’ont dit qu’ils se sont sentis rentrer dans la peinture. Même un non pratiquant a dit avoir eu l’impression de léviter.

Ces expériences ont renforcé ma détermination à faire faire la visite à chacun, y compris les pratiquants, car en entendant les histoires incroyables dans l’art, ils expérimenteront de cette façon une nouvelle admiration et un nouvel enthousiasme pour l’art, ajoutant à l’élan de l’exposition. J’espère que, avec cette plus grande appréciation et compréhension de notre art, le soutien des pratiquants continuera à croître partout. Ainsi nous pourrons encore mieux échanger sur ces magnifiques œuvres d’art avec le monde.

Merci à Maître. Merci à tous.

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