Hao Fengjun, un ancien agent du bureau 610 expose la persécution systématique du Falun Gong par le PCC, 2e partie (photo)

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La première partie de l’interview est disponible à :
http://fr.clearharmony.net/articles/200506/20698.html

La photo a été prise lors du programme nocturne de la chaîne de TV ABC en Australie le 9 juin 2005. Elle montre Hao Fengjun lors d’une interview par la chaîne d’ABC, son dos face à la caméra. Une interprète était présente et se tenait debout près de lui.

(Note : Le correspondant de Minghui a l’abréviation « C » et Hao Fengjun « H »)

Dépenser les ressources du pays dans la persécution du Falun Gong

C : Certaines personnes pensent que tant que les pratiquants de Falun Gong ne font pas appel, ils n’ont pas à craindre d’être persécutés et qu’ils peuvent pratiquer à la maison.

H : Si les persécuteurs savent que vous faites la pratique à la maison ils vont vous arrêter et essayer de vous réformer. Ils ont leurs méthodes pour découvrir ce que vous faites. Ils ont beaucoup d’agents secrets qui ont pour mission de découvrir qui sont des pratiquants. Il se peut qu’il y ait des agents secrets parmi les personnes qui vous rendent visite à la maison. Ils vous poseront des questions telles que « Avez vous vu un bon article dans ‘Tiandicangsheng’ (de la littérature du Falun Gong) ? » « Pratiquez vous encore [le Falun Gong] ? » Si vous admettez que vous pratiquez le Falun Gong, les persécuteurs vont vous surveiller, vous arrêter, vous emmener dans des centres de lavage de cerveau, menacer les responsables de votre unité de travail et faire en sorte qu’ils vous licencient, que vos enfants soient renvoyés de l’école et ils vous mettront la pression à travers les membres de votre famille.

C : En ce qui concerne les gens qui possèdent encore une conscience et ne veulent pas participer activement dans la persécution, que leur arrivera-t-il ?

H : Les persécuteurs les puniront en utilisant des méthodes politiques. Ils vont les rétrograder, les licencier et les emprisonner. En fait environ 800 de mes collègues qui ont été promus à des positions ne participent qu’à contrecœur dans la persécution. Ils croient tous que les pratiquants de Falun Gong n’ont pas d’intérêts à renverser le PCC ou à montrer le PCC du doigt. Ils pensent que le PCC ne devrait pas dépenser toutes ces ressources pour surveiller les pratiquants de Falun Gong. Notre département possède plus de 10 véhicules (en Chine les véhicule motorisés sont très chers en comparaison aux coûts de la vie d’une personne), toutefois nos salaires sont très bas. Ce serait magnifique si ces fonds étaient utilisés pour améliorer les conditions de vie des gens. En privé, presque chaque personne a de telles pensées – à l’exception du peu d’entre elles qui veulent utiliser la persécution pour atteindre la richesse et obtenir le pouvoir. Même les employés du bureau 610 pensent que c’est un gaspillage de ressources que de surveiller, suivre et secrètement arrêter les pratiquants. Les policiers hommes et femmes sont après tout, eux aussi, des êtres humains.

C : Comment surveillent-ils les pratiquants et comment les suivent-ils ?

H : C’est très simple de surveiller des pratiquants 24 heures sur 24. Ils surveillent ceux qui sont sur leurs listes grâce aux standards téléphoniques et aux compagnies de téléphones portables qui sont tous contrôlés par le gouvernement. Aucun d’entre nous n’aime suivre des pratiquants, car cela nous prend une semaine entière et jusqu’à un mois, pendant lequel nous ne pouvons pas rentrer chez nous. Plusieurs personnes forment une équipe lorsque nous surveillons un pratiquant. Une personne conduit une moto, une autre conduit une voiture, une troisième un vélo et il y a une personne à pied. C’est le seul moyen de ne pas perdre de vue la cible et de ne pas être repéré. Ils ont investi tellement de main-d’oeuvre et de ressources dans la persécution du Falun Gong. La police est presque entièrement occupée à persécuter le Falun Gong, ils n’ont pas le temps de chasser les vrais criminels. Selon les mots du PCC lui-même, traiter du cas du Falun Gong a plus d’importance que toute autre activité.

Dévoiler la persécution contre des pratiquants vivant hors de Chine par des agents secrets du PCC qui forment des équipes dans différentes régions et surveillent les pratiquant

C : Comment avez vous obtenu des informations sur les pratiquants de Falun Gong, telles que les informations sur la pratiquante Li Ying en Australie ?

H : Les informations ont été collectées par le département de police de la ville de Tianjin, le bureau de sécurité public et les agents secrets disséminés en Australie par le bureau 610. Les agents secrets surveillent les activités des pratiquants, y compris Lin Ying et Chen Hong et rassemblent des informations personnelles sur eux. Par exemple, d’ou vient Chen Hong ? Son fils s’est rendu en Australie pour continuer ses études. C’est pour cette raison qu’elle a eu son visa pour rendre visite à son fils en Australie. La sécurité de l’état connaît toutes les informations en détail, y compris à quelles conférences de Falun Gong Li Ying a participé. Ils connaissent chaque petit détail de ses activités. Des agents secrets du PCC rassemblent les informations et surveillent ses activités. Ils rapportent alors les informations à leurs supérieurs. La plupart du temps les agents secrets venant de la même région que les pratiquants sont répartis pour surveiller les pratiquants et les dissidents. Cela permet aux agents secrets des différentes provinces de rassembler les informations des pratiquants de ces provinces. Ils rapportent alors en retour à la ville de Tianjin (le département de police et le bureau de sécurité national) qui à son tour partage les informations avec le département de sécurité publique. Le département de sécurité publique fourni lui ensuite l’information au bureau national de sécurité publique des différentes provinces. Les revendeurs d’informations sont payés pour chaque information fournie.

Les activités du Falun Gong ont été infiltrées par les agents du PCC [1]. Ils ont aussi infiltré l’Epoch Times, New Tang Dynasty TV et les mouvements démocratiques. J’ai emmené avec moi des preuves de ce que j’avance lorsque j’ai déserté. Le PPC a, dans les trois dernières années, mis sur pied un réseau global complet d’agents secrets. J’ai vu des rapports d’agents en Australie, aux USA, aux Canada et en Europe (même au Danemark).

C : Y a t il un quelconque système parallèle autre que le système des agents secrets de la sécurité de l’état ?

H : Les ambassades chinoises sont en charge de rassembler d’autres informations. Mais je ne suis pas familier avec ce système. Les informations que nous rassemblions étaient directement envoyées en Chine sans passer par les ambassades.

C : M. Chen Yonglin a mentionné le fait qu’il y avait plus de 1 000 agents secrets – appartiennent-ils aux deux systèmes que vous venez de mentionner ?

H : Oui je pense. Dans mon travail, j’ai vu un grand nombre de rapports d’agents secrets provenant du monde entier. La quantité d’information a augmenté au fur et à mesure que le temps passait. Tous les efforts vont vers la collecte d’informations et sur la manière de contrôler [les pratiquants]. Par exemple, la pratiquante Yao Qing du Canada a été arrêtée après qu’elle se soit rendue en Chine. Une fois arrêtée elle a été détenue dans la ville de Tianjin (parce qu’elle avait été une résidente de Tianjin) et son cas a été rapporté au bureau 610 de Tianjin. Des agents secrets au Canada ont fourni des informations détaillées quant à Mme Chen et à son voyage. Il se pourrait que les gens qui ont fourni les informations soient des résidents ou des citoyens d’autres pays. Il se peut qu’ils soient des hommes d’affaires, des étudiants ou qui que ce soit d’autre. Ils peuvent tous être soudoyés par le bureau de sécurité de l’état et devenir des agents secrets.

Avertissement aux persécuteurs afin qu’ils modifient leur attitude

C : Avez vous quelque chose à dire à ceux qui continuent de persécuter (les pratiquants et les dissidents) ?
H : J’espère que ceux qui continuent de persécuter des gens dans des pays démocratiques tels que les États-Unis, le Canada et l’Australie arrêteront leurs activités. Autrement, quand cela sera possible, j’utiliserai mes connaissances et mon expérience de travail pour aider les gouvernements des pays démocratiques à les amener devant la justice les uns après les autres.

C : Qu’est ce qui a fait que vous avez fait le pas en avant et exposé ces faits ?

H : J’ai été inspiré et encouragé par M. Chen Yonglin. Je le respecte beaucoup. En exposant ces faits, je sais que les membres de ma famille seront persécutés en Chine par le PCC. Ils sont maintenant surveillés de près et leurs téléphones sont mis sur écoute. J’ai abandonné ma sécurité personnelle pour dire la vérité au nom de la recherche de la justice, pour dire aux gens dans ces pays libres et démocratiques la vérité sur le PCC et ce qui se passe réellement en Chine. Malheureusement un grand nombre de ces pays démocratiques ignore totalement la véritable nature des activités du PCC.

C : M. Chen et vous-même avez exposé beaucoup de faits sur la persécution, ce qui a bouleversé le monde occidental et mis le PCC dans une position très inconfortable. Certains chinois ne comprennent pas vos actions, pensant que vous n’aimez pas votre pays. Que leurs répondez vous ?

H : J’aime mon pays, mais je n’aime pas le PCC. Je ne suis pas contre mon pays. Je suis arrivé à la conclusion que la persécution du Falun Gong et des dissidents par le PCC est une erreur, est antidémocratique et inhumaine. Je crois que mes actions amèneront au peuple chinois la démocratie et la liberté. Je n’ai pas vécu la révolution culturelle, c’est pourquoi je ne connaissais pas grand chose sur le PCC. Une fois que j’ai quitté la Chine et lu les neufs commentaires sur le parti communiste, j’ai été choqué. Si tous les chinois pouvaient lire ce livre, le PCC aurait déjà depuis longtemps perdu son pouvoir. En Chine, les gens ne peuvent pas surfer librement sur Internet et visiter des sites tels que Epoch Times et Minghui. Les nombreux efforts entrepris par les pratiquants pour parvenir à se brancher sur les TV et émettre des émissions de clarification de la vérité n’ont pas été couronnés de succès puisque les persécuteurs ont bloqué le signal. Malheureusement la plupart des gens ne peuvent pas encore voir la vérité – ils seraient choqués s’ils y avaient accès. Je pense que ce serait une bonne chose si la Chine devenait un pays libre et démocratique.

C : Beaucoup de lecteurs sont inquiets sur votre situation. Quel genre d’aide souhaiteriez vous obtenir d’eux ?

H : Je remercie toutes les personnes qui me comprennent, y compris les fonctionnaires du gouvernement et la population d’Australie. J’espère que j’obtiendrai de la protection pour ma sécurité personnelle, parce que je me sens menacé par le PCC même hors de Chine. J’utiliserai les connaissances que j’ai apprises auparavant pour me protéger.

C : Merci de nous avoir accordé cette interview. J’espère que vous pourrez bientôt profiter d’une vie stable et sure.

H : Merci à vous.

Note:
1. Après l’arrivée de ces agents secrets à l’étranger, et grâce au fait qu’ils aient été capable d’obtenir des informations adéquates, certains d’entres eux sont graduellement parvenus à connaître la vérité. Un petit nombre d’entre eux veut pourtant quand même continuer à persécuter le Falun Gong parce qu’ils veulent obtenir des richesses et du pouvoir. Ces agents feront certainement face à une rétribution karmique pour leurs crimes.

Traduit de l’anglais le 30/06/2005

Version anglaise disponible à :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2005/6/23/62126.html

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