LONDRES, 22 Mars, 2002 (Centre d’Information Européen du Falun Gong) – Quelques jours après qu’Amnistie Internationale ait lancé un appel à une action urgente pour protéger les pratiquants de Falun Gong de la police et des officiels ; à Changchun, en Chine, les rapports de deux nouvelles morts aux mains de la police font surface dans des conditions comparables à celles d’une loi-martiale.
Le 15 mars, les quartiers généraux d’Amnistie Internationale à Londres ont émis une déclaration d’Action Urgente pour les pratiquants de Falun Gong à Changchun. “Des douzaines de suspectés membres du mouvement spirituel Falun Gong ont, selon les rapports, été arrêtés lors d’une rafle de sécurité à Changchun, province de Jilin,” déclarait l’Action Urgente. “Amnistie Internationale croit qu’il y a un sérieux risque de mauvais traitements ou de torture … Des postes de contrôle “arrêter et contrôler” ont été paraît-il établis dans toute la ville et des douzaines de prétendus pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés.”
En une tentative, mise en œuvre à l’échelle de la ville de Changchun, de capturer les pratiquants de Falun Gong, la police locale a reçu l’ordre de “Tuer sans pitié” quiconque serait pris à distribuer une information exposant la persécution organisée de Jiang Zemin .
Deux hommes battus à mort ces quelques derniers jours
Le 18 Mars, le pratiquant de Falun Gong Liu Yi (mâle, 34 ans, rue Qingnian, zone de Luyuan, à Changchun), a été battu à mort par les officiers de police du sous-bureau de la Sécurité Publique de Changchun, selon des sources en Chine. Au 20 Mars, les restes de Liu Yi étaient gardés à l’hôpital 208 de l’Armée de libération du Peuple. La police surveille les membres de la famille de Liu Yi 24 heures sur 24 et prend des mesures pour s’assurer que l’information sur la mort de Liu Yi ne soit pas divulguée aux médias.
Le 16 mars, un pratiquant dont on croit qu’il avait une trentaine d’années, employé de la Banque de l’Industrie et du Commerce, a été battu à mort par la police du sous-bureau de la Sécurité Publique de Jingcheng à Changchun. Selon un témoin, l’homme portait plusieurs blessures visibles et montrait des signes d’hémorragie interne dues aux coups. De plus, son corps restait extrêmement “déformé” par les mauvais traitements, rapportait cette même source. L’exacte identité de l’homme demeure inconnue la police bloquant strictement l’information liée à ce cas.
Ces morts marquant les premiers cas connus depuis la rafle des pratiquants de Falun Gong commencée le 6 Mars, le jour qui a suivi la diffusion des programmes vidéos à Changchun lors de laquelle les transmissions de plusieurs câbles de stations d’informations de la région avaient été chevauchés et utilisés pour un court métrage exposant la persécution massive et le meurtre sponsorisé par l’état de ceux qui pratiquent le Falun Gong en Chine.
Les médias contrôlés par l’état en Chine, ont été jusque-là l’arme la plus efficace du parti communiste dans sa campagne de trois ans pour diffamer et “annihiler” le Falun Gong. En conséquence, ces diffusions ont été vues par de nombreux analystes comme une percée majeure dans l’effort de révéler la persécution du Falun Gong à la population Chinoise.
Le Centre Européen du Falun Gong a vérifié les détails de plus de 385 morts depuis le début de la persécution du Falun Gong en Chine en 1999. Les officiels du gouvernement à l’intérieur de la Chine, rapportent que le chiffre réel avoisine en fait les 1600. Plus de 100 000 ont été détenus, avec plus de 20 000 condamnés aux camps de travaux forcés sans procès.
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