Allemagne : Le “ Sächsische” (Journal allemand)- Sauvée d’un camp de travail

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Une jeune dame chinoise raconte son expérience et remercie les habitants de Dresde pour l’aide qu’ils lui ont apporté

Par Claudia Schade / le 31 janvier 2005
Xiong Wei était heureuse d’être de retour. Tout s’est très bien passé. Pourtant, cette jeune dame de trente cinq ans a vécu un cauchemar qui a failli lui coûter la vie. Elle doit vraiment remercier les habitants de Dresde parmi d’autres pour son sauvetage. En 1992 la fille d’un ingénieur et d’une pédiatre est arrivée en Allemagne. Elle a étudié l’économie à Berlin jusqu’en 1999. Et là elle a entendu parler du Falun Gong pour la première fois. Elle nous a dit « J’étais faible, stressée et souvent malade et je m’inquiétais pour tout. »

Trouver l’harmonie intérieure
Un autre étudiant chinois a introduit cette méditation pratique à Xiong Wei. Après avoir lu le livre d’introduction du Falun Gong et fait l’exercice de méditation elle a constaté qu’elle avait plus d’énergie, qu’elle était plus à l’aise et moins stressée. Elle nous a dit « j’ai trouvé une harmonie intérieure. Maintenant je comprends mieux la signification de la vie. » Ainsi Xiong Wei a été l’une des premières pratiquante d’Allemagne.

Après avoir eu son diplôme, cette jeune femme a été employée par une entreprise allemande, qui l’a envoyée à sa succursale de Beijing. Elle était heureuse de pouvoir aller là où se trouvait sa famille. Elle faisait de la traduction et elle est devenue le contact pour le siège qui se trouvait en Allemagne. C’était un véritable challenge.

Pourtant, même comme ça il y avait un malaise. Le régime chinois avait interdit le Falun Gong quelques mois plus tôt et avait commencé à persécuter les pratiquants. Un jour, Xiong en a parlé avec son collègue qui lui a dit « N’en parle même pas ! » Mais elle ne pouvait pas se taire. Aussi Xiong Wei a essayé de contrer la propagande chinoise […]. Elle a réagi en distribuant des dépliants dans Les rues. Ces dépliants donnaient les détails sur la torture que le régime chinois faisait subir aux pratiquants et sur les premières victimes.

Il y a trois ans, pendant une très belle journée ensoleillée elle a été arrêtée à Beijing. Des policiers en civil ont poussé Xiong Wei dans un taxi et l’ont emmenée au commissariat de police. Elle a été détenue là bas pendant six heures dans une petite cellule ayant un espace juste pour rester debout. C’était tellement petit qu’on ne pouvait ni s’asseoir, ni s’allonger.

Plus tard elle a été envoyée en prison dans l’attente du procès. Là, elle a du partager quinze mètres carrées avec vingt deux femmes. Elle nous a dit « Pendant la journée nous nous asseyions sur les banquettes en bois qui devenaient des lits pour la nuit. » Elle pouvait à peine dormir. C’était trop confiné. Elles étaient constamment surveillées à l’aide d’une caméra. Elles avaient un semblant de nourriture, des épinards chinois réduits en bouillie et remplis d’insectes. Les vingt trois femmes devaient partager une seule brosse à dents.

Puis le pire est arrivé. Xiong Wei a été torturée, tabassée, reçue des coups de pieds, a eu à s’accroupir pendant des jours et a été privée de sommeil. Les policiers rééducateurs se relayaient et lui remplissaient la tête de paroles pendant leur tour. On lui a demandé de renoncer au Falun Gong et de signer un document stipulant qu’elle ne le pratiquerait plus . Xiong Wei au lieu de signer a écrit " J’en mourrais plutôt"

Elle a été condamnée à deux ans de camp de travail sans procès légal. Elle a été forcée à empaqueter des baguettes jusqu’à tard dans la nuit. Plus tard elle a tricoté des pull-overs et des gants de 6h00 du matin à 21h30 le soir. Tous ces produits étaient marqués pour l’exportation. Elle se rappelle que «les dames âgées pleuraient tout en travaillant » Il n’y avait pas un instant de paix. Elle était constamment harcelée et maltraitée.

Envoyer des cartes en Chine
Pendant qu’elle subissait ces souffrances, des amis allemands et des connaissances avaient organisé un comité de secours. Ils ont collecté des signatures demandant sa libération et distribué des cartes postales demandant aux gens de les envoyer directement au camp de travail. Zhao, un scientifique et collègue de l’Université Technischen a été aux foires des villages, au Golden Horseman et à tous les endroits où il pouvait faire appel à une grande foule. Il ne se rappelle pas combien de signatures il a collecté, mais il y a eu environ 40 000 signatures collectées à travers le monde.

Le 4 janvier 2004, Xiong Wei a enfin été libérée. Aujourd’hui elle se trouve en Allemagne. Hier soir elle a raconté son histoire au centre d’Ökumenischen et a remercié les habitants de Dresde pour leur aide et d’avoir répondu présents au moment où elle en avait le plus besoin.

Origninellement publié en allemand à : http://www.clearharmony.de/articles/200501/21970.html

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