Les coutumes traditionnelles du Nouvel An chinois (2ème partie)

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Parce que l’oiseau Chongming ressemble à un poulet, plus tard les gens l’ont graduellement remplacé par l’image d’un poulet ou un poulet en papier découpé qu’ils collaient sur les fenêtres et les portes La légende veut que de là vienne l’art du papier découpé

Pétards d’ouverture

Le jour du Nouvel an chinois dans la matinée, la première chose que font les gens après avoir ouvert la porte est d'allumer des pétards pour apporter une grande chance pour la nouvelle année. Ceci est appelé « pétards d’ouverture ». Les morceaux de papier rouge des pétards couvrent le sol comme du brocart. On appelle cela « toute la maison rouge. » Les rues sont couvertes de rouge, ce qui créée une atmosphère propice et de liesse.


Bai Nian—Payer l’appel du Nouvel an

Une autre activité traditionnelle importante est d’aller visiter amis, proches et voisins, afin de transmettre les vœux de Nouvel An. C’est ce qu’on appelle « Bai Nian »- payer l’appel du Nouvel an. Cette tradition vient de la nationalité Han, elle a commencé pendant la Dynastie Han et est devenue très populaire durant les Dynasties Tang et Song. Ceux qui ne font pas de visites en personne peuvent utiliser des cartes pour envoyer leurs vœux. Depuis le temps de la Dynastie Ming, de nombreuses familles plaçaient un sac de papier rouge à la porte de leur maison afin de collecter les cartes de vœux. C’est ce qu’on appelle un « livre de porte. »


Selon les conventions sociales, il y a peut-être quatre catégories consistant à payer réciproquement les appels du Nouvel An :


La première est de visiter les proches. On doit le Jour du Nouvel An chinois porter des présents à la maison de ses beaux-parents. Une fois entré dans la maison, chaque personne doit d’abord se prosterner, trois fois, devant les statues de Bouddha, les portraits des ancêtres et les tablettes mémorielles.


Puis on se prosterne devant chaque membre âgé de la famille. On peut rester là pour le repas et jouer.


La seconde catégorie est la visite de courtoisie. Par exemple, en rendant visite à la maison d’un ami ou d’un collègue, on se prosterne seulement devant la statue de Bouddha. Si le visiteur et l’hôte sont de la même génération, on se prosterne souvent les mains jointes. Si l’hôte est plus âgé que le visiteur, le visiteur devrait prendre l’initiative de se prosterner tandis que l’hôte devrait quitter son siège pour le relever en lui prenant le bras et lui dire plusieurs fois « laissons les formalités, » pour manifester l’humilité. Ce genre de visite devrait être brève. Après avoir échangé les salutations conventionnelles, le visiteur devrait prendre congé. L’hôte devrait alors choisir une date à la laquelle retourner la visite.


La troisième catégorie est une visite d’appréciation, qui consiste à saisir l’opportunité de transmettre les vœux de Nouvel An et des présents tout en rendant visite à ceux qui ont fait une faveur l’année précédente. Ils comprennent les professeurs, les médecins et autres.


La quatrième catégorie est une visite en passant. Les voisins qui habituellement n’ont pas beaucoup de contact coutumier se rendent dans les cours les uns des autres durant le Nouvel An chinois et offrent leurs vœux, avec les mains jointes en disant « vous souhaite une grande prospérité ! » « Que tout se passe en douceur dans la Nouvelle année ! » Le visiteur ne reste que brièvement dans la maison de l’hôte sans échange de courtoisies excessives.


Dans les temps anciens il y avait une différence entre payer un appel du Nouvel An (Bai Nian) et transmettre les vœux de Nouvel An (He Nian). Payer un appel du Nouvel An vise à exprimer ses vœux à ses aînés, alors que transmettre les vœux de Nouvel An est la salutation réciproque entre personnes de la même génération.


Payer un appel du Nouvel An est une coutume chinoise traditionnelle. C’est une façon pour les gens de repousser l’ancien pour faire place au nouveau, et d’exprimer mutuellement leurs meilleurs souhaits. Dans les temps anciens, « payer l’appel du nouvel an » signifiait originellement saluer et célébrer le nouvel an avec ses aînés, y compris se prosterner devant ses aînés, leur souhaitant une heureuse nouvelle année, une bonne santé, une bonne vie et ainsi de suite. En rencontrant des proches et des amis de la même génération on devrait les saluer également.


Dans les temps anciens, s’il y avait trop de voisins, de proches et d’amis auxquelles rendre personnellement leurs visites , une personne pouvait envoyer un serviteur remettre les cartes pour payer les appels du Nouvel An. Ce qui est connu comme les « cartes volantes. » Les familles plaçaient habituellement un sac de papier rouge aux principales portes de la maison avec les mots « rassembler la chance » écrits sur le devant du sac pour collecter les « cartes volantes. » Cette coutume a commencé avec les classes supérieures durant la Dynastie Song. Les gens riches utilisent un « livre de porte » pour enregistrer l’information des visiteurs et les « cartes volantes » reçues. De nos jours, les gens envoient leurs cartes de vœux de Nouvel An, ce qui est une variante de la remise originelle de « cartes volantes » des anciens temps.


L’intelligentsia littéraire de la classe supérieure utilisait des cartes pour envoyer les vœux de Nouvel An aux uns et aux autres. À l’époque l’intelligentsia littéraire était un large cercle d’amis. Cela prenait du temps et de l’énergie pour payer tous les appels du Nouvel An en personne. Il existait une façon spéciale de contacter ceux avec lesquels on n’était pas si proche ; ils utilisaient une sorte spécifique de papier à lettre, imprimé avec un motif de fleurs de pruniers et découpé en cartes de 5, 08 cm de large et 7, 62 cm de long. Ils écrivaient le nom du récipiendaire, son adresse et des mots de congratulation, puis demandaient à des serviteurs de remettre ces cartes personnellement au lieu de payer un appel personnel du Nouvel An. Sous la Dynastie Ming, les gens utilisaient des cartes de vœux pour transmettre leurs respects, à la place de payer un appel personnel du Nouvel An. Les cartes de vœux sont un moyen adéquat et pratique d’envoyer ses respects et de rester en contact, et qui reste encore populaire de nos jours.


Probablement depuis la Dynastie Qing, payer un appel du Nouvel An comptait en plus la formalité de « respect de groupe » dans laquelle les gens se rassemblaient en groupes pour célébrer et se saluer mutuellement au début de la Nouvelle Année.


Payer les appels de Nouvel An dure jusqu’à la Fête des lanternes, qui tombe le 15 janvier du calendrier lunaire. Faire des visites aux maisons des autres la nuit pour exprimer les vœux de Nouvel An est appelé « payer un appel de nuit. » Payer des appels de Nouvel An après le 10 janvier de l’année lunaire est appelé « payer un appel de lanterne. » Si pour une raison ou une autre on ne peut pas payer un appel de Nouvel An à temps et qu’on fait une visite de convenance plus tard, on appelle cela « payer un appel tardif de Nouvel An. »


Prédire l’année à venir

Dans les anciens temps, les gens prédisaient l’issue de l’année d’après le temps des quelques premiers jours de la nouvelle année. Ceci sur la base d’un livre « Prédire l’année » de Dongfang Shuo de la Dynastie Han. Il y compte les huit premier jours d’une nouvelle année. Le premier est le jour du poulet, le second celui du chien, le troisième est le jour du cochon, le quatrième celui du mouton, le cinquième celui de la vache, le sixième est le jour du cheval, le septième est l’humain et le huitième est le grain. Si le jour est ensoleillé, alors les choses correspondantes se développeront bien et prospéreront dans l’année à venir ; si le jour est nuageux, ce qui y correspond ne prospérera pas. Les descendants suivent cette coutume et pensent que c’est de bon augure si le temps pour les premiers dix jours d’une nouvelle année est clair et lumineux, sans vent ou neige. Les descendants ont aussi développé une série d’offrandes sacrificielles et de célébrations. La coutume inclue de ne pas tuer de poulets le premier jour, de ne pas tuer de chiens le second jour, de ne pas tuer de cochons le troisième jour, etc. et pas d’exécution d’une condamnation à mort le septième jour.


Afficher des images de poulets

Dans les temps anciens les gens dessinaient des images de poulets sur les portes et les fenêtres afin de chasser les fantômes et les esprits malins. Un livre de la Dynastie Jin parle du poulet céleste sur le Mont Dushuo. Lorsque le premier rayon de soleil atteint un grand arbre, le poulet céleste chante, les poulets du monde commencent aussi à chanter. Par conséquent, un papier découpé d’un poulet affiché durant un nouvel an symbolise en réalité le poulet céleste. D’anciens mythes disaient aussi qu’un poulet est une transformation de l’oiseau Chongming. Du temps de l’Empereur Yao, un pays voisin rendait hommage à l’oiseau Chongming. On dit que l’oiseau Chongming exorcise les mauvais esprits. Chacun accueillait l’arrivée de l’oiseau Chongming. Néanmoins, l’ambassadeur de l’hommage n’arrivait pas chaque année, alors les gens mettaient des moulages de bois ou de cuivre de l’oiseau Chongming sur le portail, ou dessinaient une image de l’oiseau Chongming sur les fenêtres et les portes, pour chasser les mauvais esprits et les fantômes. Parce que l’oiseau Chongming ressemble à un poulet, plus tard les gens l’ont graduellement remplacé par l’image d’un poulet ou un poulet en papier découpé qu’ils collaient sur les fenêtres et les portes La légende veut que de là vienne l’art du papier découpé.


Les anciens Chinois chérissaient spécialement le poulet et l’appelaient « oiseau des cinq vertus. » Sa crête ou couronne représente la vertu de l’art ; ses pattes habiles à se battre, représentent la vertu militaire ; un poulet ose combattre l’ennemi, ce qui représente le courage : un poulet réunit les autres après avoir trouvé de la nourriture, c'est la vertu de la gentillesse ; un poulet annonce l’aube de manière fiable, ce qui représente la vertu de la confiance. Les gens utilisent non seulement un poulet de papier découpé comme partie de la célébration du Nouvel An, mais ils appellent aussi le premier jour du Nouvel an « jour du poulet. »


Collecter la richesse

Il y a une autre expression, disant que le premier jour du Nouvel An est « l’anniversaire du balais. » Ce jour-là, on ne peut pas utiliser de balais : sans quoi on pourrait balayer aussi la chance, subir des pertes financières inattendues et d'amener « la comète » qui apporte la malchance. Si l’on doit balayer le sol, on doit le faire de l’extérieur vers l’intérieur. Ce jour-là on ne peut pas éclabousser de l’eau ou jeter les ordures non plus, craignant que cela n’apporte la souffrance et une perte financière inattendue.


Aujourd’hui, de nombreux endroits préservent encore cette coutume. Les gens font un grand nettoyage la veille du Nouvel An, et le Jour du Nouvel An ils n’utilisent pas de balais ni ne jettent les ordures. Ils préparent un grand baril pour contenir les eaux usées sans les éclabousser dehors.


Version chinoise :
【传统文化】新年风俗(2)

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