Un avocat exige l'acquittement lors de la deuxième audience du procès d'une pratiquante de Falun Gong

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La deuxième audience dans le procès d'une résidente du canton de Xinbin s'est tenue le 12 décembre 2017, après avoir été reportée de trois semaines en raison de la maladie soudaine du procureur.

Mme Liu Jing (également connue sous le nom de Liu Zhengrong) a été arrêtée en septembre 2016 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois. Le parquet local a renvoyé deux fois l'affaire à la police pour manque de preuves, mais la Commission des affaires politiques et juridiques, une agence extra-judiciaire chargée d'éradiquer le Falun Gong et ayant tout pouvoir de passer outre le système judiciaire, a ordonné au procureur Zhang Xinxin de déposer un acte d'accusation contre Mme Liu.

Mme Liu a été jugée pour la première fois le 2 août 2017 au centre de détention de Nangou, dans une salle d'audience improvisée. Son avocat a plaidé non coupable en son nom, car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong.


Une deuxième audience était prévue pour le 23 novembre, mais elle a dû être retardée lorsque le procureur Zhang est soudainement tombé malade.

Lorsque l'audience a finalement repris, le 12 décembre, le juge président a demandé si Mme Liu et son avocat avaient une demande de récusation. Ils ont requis que le juge et le procureur soient récusés de l'affaire, étant estimés inaptes à juger une personne pour sa croyance spirituelle (le juge et le procureur sont athées). Le juge a demandé conseil au président du tribunal, qui a rejeté la demande de récusation et ordonné la poursuite de l'audience.


L'avocat a témoigné contre le groupe d'agents qui a illégalement saccagé le domicile de Mme Liu le jour de son arrestation. Les agents comprenaient des agents du bureau local de la sécurité intérieure, de l'équipe d'enquête criminelle et du poste de police de Yongling. L'avocat a fait valoir que le Bureau de la sécurité intérieure n'avait pas l'autorité légale pour fouiller les domiciles privés. Il a également souligné que la personne qui avait signé le document de recherche n'était pas présente lors de la perquisition et que Mme Liu n'avait pas été autorisée à être présente lors de la perquisition. On ne lui avait pas non plus demandé de signer le dossier de perquisition comme l'exige la loi.


Le Procureur Zhang a prétendu que les objets confisqués au domicile de Mme Liu, y compris 650 exemplaires de calendriers de table comportant des messages du Falun Gong, 27 exemplaires l’hebdomadaire Minghui (un magazine à propos du Falun Gong) et 70 exemplaires de livres du Falun Gong et des Neuf commentaires sur le Parti communiste, étaient des preuves suffisantes d'une « activité illégale ».

L'avocat a soutenu que les calendriers étaient les possessions légales de sa cliente et les messages imprimés sur les calendriers des faits réels concernant la persécution des pratiquants de Falun Gong. Selon la loi, sa cliente avait également le droit de posséder des livres du Falun Gong.S'agissant des Neuf commentaires sur le Parti communiste, il s'agit d'une évaluation du Parti communiste chinois et personne ne devrait être poursuivi en justice pour le détenir.

L'avocat a conclu qu'aucun des objets confisqués n'enfreignait la moindre loi ni ne causait de préjudice à quiconque ou à la société dans son ensemble. Il a exigé l'acquittement de sa cliente.

Mme Liu reste détenue après la deuxième audience.


Voir également :

Une deuxième audience dans la ville de Fushun reportée, le procureur étant soudainement tombé malade


Version chinoise : 辽宁抚顺刘静被非法庭审

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