Des juges de la ville de Qiqihar interdisent à un avocat de défendre des pratiquants

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

l'avocat de la défense Wang Lei de la province du Henan a reçu un appel téléphonique, le 18 mars 2016, du juge Jin Shu de la Cour d'appel intermédiaire de la ville de Qiqihar.


M. Jin a affirmé : " Compte tenu de ce qui est arrivé au cours du premier procès de Mme Yu Guimin, vous n'êtes pas autorisé à la défendre dans le second. "


Interrogé, le juge a dit que sa décision était fondée sur l'article 250 de la procédure pénale. Rappelant que cette procédure " impose des pénalités aux participants pour avoir troublé l'ordre de la cour ", l'avocat a affirmé : "C'est le juge du tribunal de district qui a agi illégalement dans cette affaire. "

L"avocat sorti de la salle d'audience

Mme Yu Guimin et Mme Yang Xiuhua ont été jugées par le tribunal du district de Fularji le 3 novembre 2015. Les deux femmes sont des pratiquantes de Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.


M. Wang, l'avocat de la défense de Mme Yu, a exigé que le juge exclue toute preuve obtenue sous la torture.


Mme Yu a montré les cicatrices profondes à ses poignets laissées par les menottes Elle a demandé au juge président Liu Qinghua s'il voulait voir ses autres blessures contractées au cours de l'interrogatoire. Liu a rejeté la demande.


Lorsque Wang a indiqué que le tribunal avait violé la loi de procédure pénale en ignorant la question de la preuve illégale, le juge Liu a répliqué : "Vous n'êtes pas autorisé à parler de droit pénal. "


"C'est contraire à la Constitution ", a objecté M. Wang.


" Vous n'êtes pas autorisé à mentionner la Constitution", a alors déclaré le juge.


M. Wang a protesté : " Le président Xi encourage à 'gouverner le pays conformément au droit' et 'gouverner le pays conformément à la Constitution.' Pourquoi n'ai-je pas le droit de le mentionner ? "


Le juge Liu a ensuite ordonné aux huissiers de faire sortir l'avocat de la salle d'audience.


Le juge menace et fait pression sur l'accusée pour qu'elle renvoie son avocat

Mme Yu a été condamnée à trois ans de prison pour avoir donné une carte d'accès Internet permettant de contourner la censure en ligne à un étranger.

Le juge Liu a menacé que si elle faisait appel du verdict, elle écoperait d' une peine plus lourde.


M. Liu a préparé une demande écrite de congédier l'avocat de la défense et a demandé à son collègue Wang Longhuai de la présenter à Mme Yu au centre de détention. Lorsque Mme Yu a refusé de signer le document, M. Liu l'a de nouveau menacée.


Des juges accusés de collusion

Le procureur Wang est arrivé à la ville de Qiqihar le 28 février 2016 pour représenter Mme Yu. Deux agents de police locaux se sont présentés à sa chambre d'hôtel vers 23 h 30 et l'ont emmenée au poste de police de Longhualu pour interrogatoire.


M. Wang a approché le juge Jin Shu de la cour intermédiaire concernant les actes du juge Liu lors du premier procès. Il a également présenté deux documents : une déclaration de Mme Yu sur la façon dont elle avait été torturée lors des interrogatoires et l'autre sa plainte contre le juge Liu. Le juge Jin a demandé les plaidoiries de l'avocat, qu'il a soumis.


Cependant, quinze jours plus tard, la juge de la cour intermédiaire a nié avoir reçu les actes de la procédure. Au cours d'un appel téléphonique le 18 mars 2016, elle a déclaré : " Même si je recevais vos plaidoiries, vous ne pourriez toujours pas représenter Mme Yu au cours de [l'audience en appel]. "


M. Wang a plus tard approché le Parquet de la ville de Qiqihar, la cour supérieure provinciale du Heilongjiang et le Parquet provincial pour déposer des plaintes contre le juge Liu du tribunal du district de Fularji pour violations de la loi.


Version chinoise : 齐齐哈尔市法院践踏法律迫害律师(图)

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.