Retourner la faveur fût-ce en prenant des risques

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Dans la huitième année de l’ère Shunzi (1651 ap. J.C), sous la dynastie Qing (1636 – 1912 ap. J.C), Song Bida prit ses fonctions en tant que commissaire du canton de Ningdu, l’actuelle province de Jiangxi.


Une grande partie des terres du canton étaient stériles et la plupart des gens vivait dans la pauvreté. De nombreux habitants des communes de Qingtai et de Haide avaient migré ailleurs. Song demanda alors à la cour impériale de renoncer à leurs impôts afin de réduire leur fardeau financier.


En l’espace de deux ans, la situation du canton s’améliora et tous les champs étaient cultivés. Cependant, une lourde pluie s’abattit et la rivière menaçait de déborder sur les rives et d’inonder le canton.


Song, qui éprouvait un grand respect pour la puissance divine, pria pour la sécurité des habitants et la rivière recula. Song dragua alors la rivière et les habitants n’eurent plus à s’inquiéter des inondations.


Une sage gouvernance

Dans la treizième année de l’ère Kangxi (1674 ap. J.C), Geng Jingzhong, un puissant commandant militaire, se rebella contre la cour impériale.


Song adopta un système administratif de voisinage basé sur les ménages. C’était un système de commande hiérarchique efficace, transmis depuis les dynasties antérieures, pour former et organiser les civils pour le combat. Il réussit à défendre le canton de Ningdu des attaques des troupes de Geng.


Cependant, quelqu’un déposa de fausses accusations contre Song auprès du haut responsable militaire et civil de la province, affirmant que de nombreuses personnes du canton de Ningdu avaient rejoint les rebelles. Alors que le haut fonctionnaire se préparait à déployer des troupes pour écraser Song, ce dernier lui écrivit une lettre avec son sang qui expliquait les faits. Aucune troupe ne fût envoyée.


Lorsque les troupes impériales retournèrent vers le nord après avoir repris à Geng la région de Tingzhou, de nombreuses femmes furent enlevées par les soldats. On pouvait entendre leurs cris de très loin. Song utilisa ses propres richesses pour secourir les femmes innocentes. Il écrivit leurs noms et leurs adresses et veilla à ce que chacune d’entre elles soit escortée jusque chez elles.


L’adieu à son peuple

La provision de sel était strictement rationnée et chaque famille devait payer une taxe basée sur la quantité de sel qu’elle recevait. Song demanda à la cour impériale de permettre que des impôts soient collectés sur le sel produit dans le Guangdong pour contrebalancer les impôts collectés sur le sel produit le long de la rivière Huai. Ce fut un énorme soulagement pour la population locale et les marchands.


Cependant, la cour impériale n’était pas heureuse du revenu réduit des impôts générés des ventes de sel du Guangdong, qui était de qualité inférieure et renvoya Song de son poste.


Le regardant partir avec les larmes aux yeux, les résidents de Ningdu lui présentèrent des cadeaux en appréciation de ce qu’il avait fait pour eux pendant ces années. Il refusa d’accepter quoi que ce soit.


Retourner la faveur

Song se dirigeait vers Nanchang, dans l’actuelle province de Jiangxi par une route moins fréquentée. Il fût capturé par un groupe de brigands qui l’obligèrent à se joindre à eux. Il refusa et fût détenu en captivité.


Des dizaines d’hommes armés escaladèrent le mur une nuit, en hurlant : "Où est le seigneur Song ? Nous sommes de Ningdu ! ". Ils le secoururent. Ils venaient du canton qu’il avait auparavant gouverné. Ils avaient mis leurs vies en danger pour venir à son secours en retour de sa bonne gouvernance.


Après sa mort, les résidents de Ningdu continuèrent de se souvenir de lui, année après année.


Adapté de Documents de l’histoire de la Dynastie Qing, Volume N° 476, Biographie N° 263.


Version chinoise :
百姓冒险营救好官

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