Dans la persécution du Falun Gong la Chaîne de commandement commence par le Bureau 610

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

“J’ai lu vos livres du Falun Gong, et je sais que vous êtes de bonnes personnes, que vous êtes traités injustement. Mais je ne suis qu’un pion. Je n’y peux rien si les autorités veulent que je vous persécute.”


C’est ce qu’a dit Wei Ming, un policier du Poste de police de Xinhua dans la Province du Hebei, lorsqu’il a arrêté Xi Lili, un pratiquant de Falun Gong local en novembre 2000.


Bai Jiyuan, un collègue de Wei Ming, a ajouté, “Je dois faire tout ce que mes supérieurs me disent de faire, même si cela signifie tuer. Cela ne fait pas de différence que ce soit une bonne personne ou une mauvaise personne. La politique de répression du Falun Gong ne va pas changer. Et même si elle change, ça n’est pas pour demain. Je ne serais déjà plus là.”


Le pratiquant de Falun Gong, Fang Zhizhong, a entendu la même chose. Fang, 70 ans, s’est évanoui après une torture intensive au Poste de police de Tikou à Weifang, dans la province du Shandong.


Le chef de la station,Yang Nan, a éclaré : “Je fais ce qu’ils m’ont ordonné de faire. Même si c’est un crime, c’est leur faute, pas la mienne. S’il faut accuser quelqu’un, ce sera eux, pas moi.”


Ces trois agents ne sont pas les seuls à penser de la sorte : C’est une attitude typique des policiers en Chine s’agissant du Falun Gong. Dans ces deux exemples, l’un du Hebei et l’autre du Shandong, la police est tout au bout d’une voie hiérarchique qui est en fin de compte contrôlée par le Bureau 610 – l’organisation de sécurité expressément créee par le Parti pour coordonner et exécuter la persécution du Falun Gong.


Le bureau 610 a été instauré le 10 Juin 1999—d’où son nom, par l’ancien dirigeant communiste Jiang Zemin, qui a manigancé la persecution. Il a le pouvoir absolu sur toutes les autres branches du gouvernement.


La persécution commence dans les centres de détention, où les pratiquants sont habituellement emmenés après leur arrestation. Sous la surveillance du bureau 610, une division de la sécurité intérieure locale traitera alors les cas, ce qui aboutit en général à la poursuite des pratiquants au sein du système judiciaire corrompu et à leur envoi en prison.


Cependant, de nombreux pratiquants sont directement envoyés dans des centres de lavage de cerveau, qui sont sous l’autorité directe du Bureau 610. Ces centres sont également appelés “prisons noires,” car un pratiquant peut y être admis sans la moindre formalité juridique.


Cet article illustre chaque étape dans cette chaîne criminelle de commandement qui commence avec le bureau 610.


Des criminels dans un Centre de détention: “Nous vous battons, ils réduisent nos peines.”

Après avoir été arrêté en Décembre 2000, le pratiquant de Falun Gong Wu Suqiu originaire de Shijiazhuang a été envoyé avec six autres pratiquants à un centre de détention dans le District de Chongwen. Dans la cellule, six criminels les ont battus pendant huit heures d’affilée.


Les criminels ont dit, “On fait ça à de nombreux [pratiquants de] Falun Gong. C’est une routine: on vous bat, ils réduisent nos peines. C’est tout ce que nous voulons, en fait. Les autorités nous disent de le faire, alors nous le faisons.”


La division de la Sécurité Intérieure: “Vous pouvez essayer de me poursuivre en justice, mais vous ne gagnerez pas.”

La pratiquante de Falun Gong Mme Zhan Zhongrong de Yantai, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 4 Juillet 2011, et emmenée au Second Centre de détention. Le 11 Juillet, son fils et sa famille se sont rendus au département de la sécurité intérieure locale pour demander sa libération.


Le chef de l’équipe, Zheng Suiyue, a déclaré : “Nous ne faisons que suivre les ordres. J’ai lu vos documents de Falun Gong, et je sais que le Falun Gong est innocent. Cependant je n’ai pas le choix. Vous pouvez essayer de me poursuivre en justice, mais vous ne gagnerez pas”


Le 20 Juillet, Mme Zhan a été condamnée à un an et six mois de travaux forcés.


Des gardes de Camps de travail : “ Nos supérieurs nous disent de les torturer ”

Avant l’abolition du système de camps de travaux forcés, le département de sécurité intérieure envoyait quelquefois directement les pratiquants aux camps de travail sans la moindre procédure. Les gardes là-bas disaient qu’ils suivaient simplement les ordres de torturer les pratiquants.


Mme Man Chunrong de Dalian, dans la Province du Liaoning, a été torturée dans le camp de travail de Dalian. Elle a été suspendue au montant d’une fenêtre afin que les gardes puissent la battre avec des bâtons électriques et des matraques en caoutchouc jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse.


Ses jambes sont devenues noires et violettes, et ses muscles se sont contractés. Les gardes l’ont ensuite forcée à s’assoir sur un petit tabouret. Elle a surpris le garde Sui Ziqiang alors qu'il disait aux autres : “Nos supérieurs nous disent de les torturer.”


Un détenu de Camp de travail: “Je ne peux pas ignorer les ordres des autorités”

Les criminels dans les camps de travail sont souvent contraints de torturer les pratiquants de Falun Gong.


Mme Chen Zenbo, une pratiquante de Pingdu, dans la Province du Shandong, se trouvait dans le Deuxième Camp de travaux forcés provincial pour femmes. Liu Wenrong, une détenue criminelle de la même cellule, l’a torturée. Liu volait sa nourriture, ne la laissait pas utiliser les toilettes, l’insultait et la battait.


Une fois, Liu a saisi Mme Chen par les cheveux et lui a claqué la tête contre le mur plusieurs fois. Une autre fois, Liu l’a piétinée après l’avoir ”fait tomber par terre et a dit aux autres prisonnières de la battre.


En échange d’avoir torturé Mme Chen, la peine de prison de Liu a été réduite.


Avant d’être relachée, Liu a pris Mme Chen dans ses bras en pleurant. “Je suis vraiment désolée,” a t-elle dit. “Je ne voulais pas te torturer. Les autorités m’ont donné des ordres, et je ne pouvais pas les ignorer. Tu as énormément souffert.”


Un procureur: “Je dois faire ce que le Bureau 610 me dit de faire”

Les pratiquants qui ne sont pas envoyés dans les camps de travail sont poursuivis en justice.


Lorsque M. Li Jianhui de Shenzhen, dans la Province du Guangdong, a été arrêté en Septembre 1999, le procureur de Shenzhen lui a dit : “Vous êtes innocent, mais nous devons vous poursuivre en justice. C’est politiquement nécessaire. C’est un ordre des autorités.”


Dans la plupart des cas, les procureurs ignorent la loi et se soumettent à la volonté du Bureau 610. Dans un autre exemple, Wang Mingxiang et Yu Peiling ont été arrêtés par le Bureau 610 et la police locale de la ville de Lianyungang, dans la Province du Jiangsu. Ils ont été remis aux procureurs du canton.


Wang a été condamné à trois ans et Yu a écopé de quatre ans. Le procureur a admis devant les avocats de la défense : “Nous n’avons aucune preuve légale pour les inculper. Mais c’était un ordre direct du Bureau 610, et nous devons faire ce que le Bureau 610 nous dit de faire.”


Un juge: “Je dois suivre les ordres venant des autorités”

Comment les juges traitent-ils les cas du Falun Gong?


Le 6 Aout 2013, la famille du pratiquant Wang Jinbo du canton de Yitong, dans la province du Jilin, est allée au tribunal départemental de Ningjiang dans la ville de Songyuan pour savoir quand Wang comparaîtrait. On leur a dit qu’un procès secret avait déjà eu lieu.


Ils ont demandé au juge pourquoi ils n’avaient pas été informés. Le juge Lu Ping a répondu que ça n’était pas nécessaire. Il a également refusé de leur dire quand le procès avait eu lieu.


Lorsque la famille a mis en question la légalité d’un tel procès, Lu a dit : “Il n’y a pas d’état de droit.


Le Parti me paie, alors je dois suivre leurs ordres quels qu’ils soient.”


Un gardien de prison: “Nous devons en ‘Transformer’ 90% -- C’est un ordre.”

Les prisons ont pour tâche de “transformer” les pratiquants de Falun Gong – les forcer à renoncer à leur croyance et leur faire signer un document certifiant qu’ils ne sont pas pratiquants.


En 2012, la prison de Fanjiatai dans la ville de Shayang, dans la Province du Hubei, a relevé la barre du taux de “transformation.” Le gardien Chang Jinfu a annoncé que 90% des pratiquants devaient être “transformés.” Il a assigné des policiers à chaque section de la prison afin d’exécuter les ordres.


Les policiers touchaient une récompense de 10,000 yuan pour chaque pratiquant qui renonçait au Falun Gong. Ceux qui “transformaient” le plus de pratiquants avaient une chance d’obtenir une promotion. Motivés par les récompenses et le profit, de nombreux policiers torturaient les pratiquants brutalement afin d’essayer de leur faire signer les documents.


Un policier de la prison de Jiamusi a dit à un pratiquant, “Les ordres stipulent qu’il ne nous arrivera rien même si on vous bat à mort, du moment que le nombre de décès est en dessous d’un certain quota.”


La police de la prison de Jiamusi a tué trois pratiquants en deux semaines en les battant à mort. La prison n’a jamais rendu le corps d’une des victimes, Qin Yueming.


Le Personnel du Centre de Lavage de Cerveau: “La Constitution ne signifie rien. Le Bureau 610 dicte la Loi.”

À part la prison, et par le passé, les camps de travaux forcés, les pratiquants sont envoyés dans des centres de lavage de cerveau mis en place par le Bureau 610, ceux-ci ne sont gouvernés par aucune loi.


Le Bureau 610 de la province du Hubei, l’Institut d’éducation juridique du Hubei, a pour règle que le personnel a le choix des moyens pour amener les pratiquants à se “transformer”. Ceux qui y parviennent sont récompensés par des espèces ou par une promotion.


Le chef du centre a affirmé, “Nous sommes au dessus de la loi.”


L’enseignant d’école primaire M. Li Shouwi, 65 ans, du canton de Pingshan, dans la province du Hebei, a été envoyé à un centre local de lavage de cerveau le 17 Juillet 2001. Zhang Xingang et six autres personnes du Bureau 610 ont emmené M. Li dans une petite cellule le matin du 9 Octobre.


Zhang a demandé à M. Li de renoncer au Falun Gong. Li a dit : “Le Falun Gong m’a guéri. Comment pourrais-je y renoncer?”


Zhang a dit, “Si le Falun Gong t’a guéri, aujourd’hui je vais te battre jusqu’à ce que tu deviennes malade à nouveau.”


M. Li lui a répondu, “Ce serait violer la loi.”


Zhang Xingang a répliqué, “Je sors tout juste d’une école de droit. Je n’ignore pas que c’est contre la loi. Mais je te dis que tu ne pourras pas sortir d’ici. Même si tu sors et déposes une plainte contre moi, tu ne pourras pas gagner. Nous sommes intouchables. Le Parti nous ordonne de vous battre. Jiang Zemin et le Bureau 610 nous en ont donné l’ordre.


“De nos jours, le Bureau 610 dicte les règles. Je suis avec le Bureau 610. La Constitution ne signifie rien. C’est le Bureau 610 qui décide. Si aujourd’hui tu quittes le Falun Gong, on te renvoie chez toi sur le champ. Si tu refuses, je vais te battre avec ce bâton.”


M. Li Shouwo a refusé de coopérer, alors Zhang et six autres agents l’ont frappé avec des matraques jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. Lorsque Li a repris conscience, Zhang lui a vaporisé de la poudre de piment dans les yeux. Li s’est à nouveau évanoui sous la douleur et n’a repris conscience que sept heures plus tard.


Le Bureau 610 est l’autorité absolue

Le Bureau 610 contrôle la police, qui torture et dirige la torture des pratiquants de Falun Gong. Cela dure depuis 16 ans. La police et les criminels ne sont que des pions dans la chaîne de commandement. Lorsque ceux qui sont responsables de la persécution seront traduits en justice, ni le Bureau 610 ni Jiang Zemin ne seront pardonnés.


Version anglaise:
The Chain of Command in the Persecution of Falun Gong Begins with the 610 Office

Version chinoise:
“上边”控制的犯罪链条


* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.