Le Festival de Qingming: ‘pur jour de brillance’évoque la joie et le souvenir

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Une ancienne coutume de Qingming implique d’écrire toutes ses infortunes sur le cerf-volant, qui a souvent la forme d’un faucon, puis de couper la corde une fois que le cerf-volant est dans l’air, et symboliquement disperser les ennuis et les maladies dans le vent. (Zhiching Chen/Epoch Times)


La pluie bruine sans cesse au moment du Festival de Qingming

Le voyageur sur la route est proche du découragement

S’enquérant courtoisement d’une taverne où se rendre,

Un jeune berger indique au loin le Village de la Fleur d’Abricot.


En parlant du Festival de Qingming (清明節), littéralement "Festival de la pure brillance", de nombreux chinois se rappellent aussitôt ce célèbre vers du poète Tang Du Mu (杜牧) (803–852), intitulé " Qingming", un poème qu’ils peuvent sans doute encore réciter l’ayant appris quand ils étaient de jeunes élèves.


Survenant le 15ème jour après l’équinoxe de printemps, et tombant cette année le 5 avril, le festival arrive à peu près au moment de l’année où il pleut souvent, le temps faisant sa transition vers un printemps plus chaud.


Également appelé "Le jour du nettoyage des tombes,"le Festival de Qingming est une occasion pour les familles chinoises de se souvenir et d’honorer ceux qui les ont précédés. (Zhiching Chen/Epoch Times)


Également appelé "Le jour du nettoyage des tombes," le Festival de Qingming est une occasion pour les familles chinoises de se souvenir et d’honorer ceux qui les ont précédés en visitant les tombes de leurs ancêtres pour nettoyer la terre et rendre hommage avec des fleurs, des prières, de l’encens et autres offrandes respectueuses.


Dans ce contexte, le poème de Du Mu décrit l’état d’abattement d’un voyageur solitaire encore sur la route alors que d’autres sont déjà réunis avec leurs familles. La pluie incessante rend l’homme encore plus triste et morose.


Le poème prend un tour lumineux pour transmettre un sentiment d’espoir lorsque le jeune berger indique au voyageur la direction menant à une auberge. Ce sera un endroit où il pourra trouver le gite et le couvert et noyer sa tristesse dans le vin.


(Yuriy Brykaylo/Hemera/Thinkstock)


Évoquant une impression de perte sentimentale et de solitude ainsi que l’annonce d’une promesse bienvenue de chaleur et de temps plus clairs, le poème reflète avec justesse la double signification du Festival de Qingming lui-même.


‘Poser le pied sur la verdure,’ Planter pour une nouvelle croissance

Outre être une journée de famille spéciale pour balayer les tombes des ancêtres et arracher les mauvaises herbes, c’est aussi le temps pour les gens de célébrer la joie et le renouveau du printemps et pour les fermiers de préparer diligemment la nouvelle croissance dans les champs.


De nombreuses familles sortent profiter des pique-niques et des marches au sein de la verdure du printemps, ce qu’on appelle " poser le pied sur la verdure"


D’autres activités traditionnelles populaires incluent de planter des saules, de porter et décorer avec des branches de saule et de jouer à des jeux et des sports tels que le tir à la corde, une sorte de football appelé "cuju"et se balancer sur des balançoires, censé améliorer la santé et aussi cultiver le courage.


C’est aussi un jour où les gens aiment faire voler des cerfs-volants. Une ancienne coutume de Qingming implique d’écrire toutes ses infortunes sur le cerf-volant, qui a souvent la forme d’un faucon, puis de couper la corde une fois que le cerf-volant est dans l’air, et symboliquement disperser les ennuis et les maladies dans le vent.


Les fermiers de l’antiquité espéraient particulièrement que ces faucons de papier volant haut dans le ciel au-dessus des champs aideraient à lutter contre les parasites.


Les anciens disaient " Avant et après Qingming, planter des calebasses et des haricots " "Pour planter des arbres et faire pousser des forêts, n’attendez pas que Qingming soit passé " est un autre dicton de fermiers.


Les anciens chinois synchronisaient leur calendrier avec les saisons en divisant l’année en 24 périodes, appelées termes solaires et consistant chacune en 15 jours, comme méthode pour déterminer le moment propice pour planter et récolter dans leur société agraire.


Il y avait six termes solaires pour chacune des quatre saisons. Sur le calendrier traditionnel chinois le cinquième terme solaire est appelé " Qingming" et le Festival de Qingming lui-même tombe le premier jour de ce terme solaire du même nom.


On dit que les anciens considéraient que Qingming consistait en trois périodes de cinq jours chacune.
Durant les premiers cinq jours, les fleurs blanches de l’arbre à huile d’abrasin commencent à fleurir.


Durant les cinq jours suivants, la souris des champs disparait sous l’herbacée et dans son terrier. Puis durant les cinq derniers jours, on peut voir l’arc en ciel coloré dans le ciel après la pluie.


‘Pur et brillant’

Le festival de Qingming se traduit littéralement par“festival pur et brillant” où 清 (qīng) a le sens d’être pur, propre, clair et innocent, tandis que 明 (míng) évoque le fait d’être brillant et clair ainsi qu’intelligent et brillant.


D’après un passage d’un texte de référence de la Dynastie Qing : “Toutes les choses vivantes croissent à ce moment, et toutes sont qing (propres) et ming (brillantes). Par conséquent il est appelé Qingming.”


Parmi de nombreux poèmes chinois classiques dépeignant des scènes de vitalité durant le Festival de Qingming, un vers du poète de la Dynastie Song, Ouyang Xiu (歐陽脩) (1007–1072), décrit un paysage luxuriant et idyllique qui offre un véritable régal pour les yeux.


Le Lac Ouest convient au Festival de Qingming,

Un déploiement luxuriant emplit les yeux

Est- il nécessaire pour quiconque de parler ?

Des saules verts, des roues rouges passent sur des attelages décorés

Les visiteurs s’en vont quand le soleil commence à se coucher,

Les personnes ivres se calment parmi les cris.

La route tourne, la digue penche,

Tout du long jusqu’aux portes de la ville, partout il y a des fleurs.


Extrait d’une série de 10 poèmes intitulée “Cueillir des mûres”, les mots louent la bonté et la beauté du Lac Ouest à Hangzhou, un paisible lieu de retraite et un paysage classique qui a inspiré bien des poètes et des peintres chinois depuis la Dynastie Tang (618–907).

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