Danny Schechter, ‘Le dissecteur de l’actualité,’ défendait la justice ici et ailleurs

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Danny Schechter au travail dans son bureau de Mulberry Street, New York City (Lisa Brittan)

Danny Schechter, un écrivain, journaliste, documentariste et avant tout un analyste percutant de l’actualité ce qui lui avait valu le sobriquet de “Dissecteur de l’actualité”, souvent accolé à son nom, est décédé d’un cancer du pancréas à New York le 19 mars, à l’âge de 72 ans.


Schechter (prononcé SHEK-ter), né dans le Bronx en 1942, fût un défenseur de toute une vie des droits civils et des politiques progressistes. Diplômé en 1964 de Cornell University, obtenant ultérieurement un Master de la London School of Economics, il enseigna brièvement à l’Université d’Harvard et fût titulaire de la bourse Nieman à l’université en 1978.


Il obtint son surnom de "dissecteur de l’actualité " alors qu’il était directeur de la station radio WBCN-FM à Boston de 1970 à 1977—Son programme de nouvelles quotidien commençait toujours par " Ici Dany Schechter, votre dissecteur de l’actualité."


Schechter gagna deux Emmy Awards et fût nominé pour deux autres, d’après la biographie figurant sur sa page Facebook. Il fût un producteur pour le 20/20 d’ABC, puis servit par la suite comme producteur pour CNN;


Dans les années 1990, il aida à fonder Globalvision New Media, une société qui surveillait d’autres propriétés, telle que Mediachannel.org, fondée en 2000, pour laquelle il écrivit une colonne régulière décortiquant ce qu’il voyait comme des suppositions sans fondement ou des ordres du jour cachés dans les médias.


Schechter consacra plusieurs années, du courant de l’année 1999 à 2001, à un sujet une fois de plus différent : la persécution, par le Parti communiste chinois, de la discipline spirituelle traditionnelle Falun Gong.


C’est Gail Rachlin, à l’époque attachée de presse, puis elle-même une pratiquante de Falun Gong, qui fût son lien avec le sujet. Elle connaissait Schechter depuis six ou sept ans à l’époque où la persécution commença, et avait médiatisé plusieurs de ses livres. Rachlin est une porte- parole et a été une fondatrice du Centre d’information de Falun Dafa, lequel représente le Falun Gong.


Falun Gong, qui inclue cinq exercices méditatifs et les enseignements d’authenticité, bonté et patience, avait été enseigné et librement pratiqué en Chine, où il avait été transmis tout au long des années 1990. Le 20 juillet 1999, une campagne nationale et féroce de persécution et de propagande à son encontre commença, laissant les pratiquants de la discipline, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, abasourdis quant à la façon d’y répondre.


" Il m’appela et dit : " Comment puis-je aider ? De quoi avez-vous besoin ? "s’est rappelé Rachlin lors d’une interview téléphonique.


Schechter aida a réviser les communiqués de presse hebdomadaires qu’elles et d’autres rédigeaient, documentant les étapes de la campagne- pour la plupart des rapports d’arrestations, de torture, de lavage de cerveau et de décès en garde à vue- alors qu’ils essayaient d’attirer l’attention des journalistes de presse et des producteurs de télévision. Les journalistes occidentaux basés en Chine à l’époque étaient inondés de propagande décrivant les adhérents du Falun Gong comme dangereux et dérangés, et ceux qui essayaient sérieusement de suivre l’histoire étaient souvent harcelés et parfois même forcés à quitter le pays.


" Nous étions novices, dans cet exercice totalement nouveau, mais il l’avait pratiqué pendant quarante ans, "a expliqué Rachlin. " Il avait défendu des intérêts et plaidé des causes, étant par conséquent familier des lieux et de comment s’assurer que les gens comprennent qui nous étions. "


Schechter écrivit ensuite un livre “Falun Gong’s Challenge To China” publié au début de l’année 2001, et réalisa un documentaire du même titre. Le livre fut le premier traitement majeur de la pratique sur le marché et largement référencé dans les écrits académiques ultérieurs. Shechter cherchait à dissiper une partie des mythes et de la propagande qui avaient été promulgués à propos du Falun Gong par les autorités chinoises.


D’après un critique du New York Times, son film " fournit des preuves en abondance, que, contrairement à la position de la Chine, le Falun Gong n’est pas une secte, et des éléments photographiques et des déclarations orales en soutien à l’affirmation du Falun Gong que le gouvernement chinois a torturé ses adeptes."


Stephen Gregory, rédacteur de l’édition d’Epoch Times en langue anglaise de New York, a déclaré que Schechter " était un ami d’Epoch Times." Le journal a régulièrement publié ses colonnes syndiquées de "dissecteur de l’actualité", et Schechter a prononcé une allocution à l’intention de l’équipe du journal en 2009, lors de laquelle il a exprimé son admiration pour leur mission.


“Danny vivait et respirait l’actualité, et il avait la passion de dire les choses telles qu’elles sont vraiment,” a ajouté Gregory. " Il avait une haine pour le faux et l’hypocrisie qu’il voyait dominer la scène de l’actualité aujourd’hui. Il était un écrivain et un réalisateur et avait le don de poser les questions inconfortables à propos des grands évènements que les autres ne voulaient pas avoir à poser : qu’elles concernassent Wall Street et la chute de l’économie en 2009, ou la persécution du Falun Gong, ou encore la carrière de Nelson Mandela."


Danny Schechter laisse derrière lui sa fille, Sarah Schechter, auparavant directrice de production à la Warner Bros et actuellement la présidente de Berlanti Productions basées à Los Angeles.


Dans les semaines précédant sa mort, Schechter a souvent invité ses amis et connaissances à lui rendre visite dans son vaste loft sur la 23ème rue à Manhattan. " Il était très positif. Il avait traversé la première phase du traitement, mais disait " Je ne sais pas, je pourrai mourir à tout moment. " d’après Gail Rachlin, qui l’a vu pour la dernière fois il y a quelques semaines. " Les gens viennent me voir. C’est vraiment fabuleux alors que je m’en vais " s’est-elle souvenue l’avoir entendu dire, " c’est la dernière fois, et j’ai des amis qui sont là "

Texte français : Clearharmony.fr

Version anglaise :
Danny Schechter, ‘The News Dissector,’ Stood Up for Justice Near and Far

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