Affaire des droits de l'homme du Heilongjiang: Les avocats rejettent les violations et l'intimidation de la cour

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Le troisième jour du procès des quatre pratiquants de Falun Gong arrêtés en mars dans l" affaire des droits de l'homme du Heilongjiang, les avocats de la défense ont boycotté la session le 19 décembre et fait remonter l’affaire au parquet local et à la commission disciplinaire.


Ils ont pris la décision sur la base des violations juridiques répétées de la cour pendant les deux premiers jours de procès et le fait que les quatre pratiquants étaient dans un état de santé désastreux.


" Il n’y a aucun moyen dont nous puissions poursuivre la défense. Les violations de la loi par la cour sont beaucoup trop sévères. Tout le procès est illégal. Il n'y a pas de justice du tout", a déclaré l'un des six avocats Wang Yu (王宇).


Alors que les huit avocats étaient au parquet, les autorités locales ont présenté leurs avocats "d'aide juridique"et tenté de forcer les membres de la famille à remplacer les huit avocats, qui ont dû retourner précipitamment au tribunal.


Les avocats Wang Quanzhang (王 全 章) et Liu Lianhe (刘连 贺) ont été détenus pendant des heures après le procès. Le juge président Wang Jingjun (王敬军) a révoqué leur qualification de défense, citant que M. Wang avait "gravement perturbé l'ordre de la cour"parce que son téléphone portable avait vibré une fois pendant le procès, et que M. Liu avait accepté le cas sans la permission de son cabinet d'avocats.


Avec six avocats s'étant retirés et deux renvoyés par le tribunal, les membres de la famille des pratiquants ont été informés par la cour qu'ils devaient trouver de nouveaux avocats dans les 15 jours, et que ne pas le faire constituerait l’abandon au droit à la représentation de la défense.


En fait, les huit avocats ont rencontré de nombreux obstacles en cherchant justice pour les quatre pratiquants. Depuis qu’ils ont accepté le cas, les dates de procès ont changé plusieurs fois; les avocats eux-mêmes ont été constamment menacés par les autorités, et pendant le procès de trois jours, non seulement le tribunal les a réprimés à travers de nombreux moyens illégaux, mais même leur sécurité a été compromises - partout où ils allaient, ils étaient suivis par des policiers en civil.


Au moment d’écrire cet article les quatre pratiquants sont toujours détenus. Leurs familles ne sont pas autorisées à leur rendre visite. En raison des conditions difficiles et de la torture dans les centres de détention, leur santé s’est détériorée. Leur situation actuelle est très préoccupante.


Premier jour du procès: la preuve est ignorée

En chemin pour la cour le 17 décembre, un trajet apparemment facile s’est transformé en un parcours d'obstacles: les avocats ont été arrêtés aux trois points de contrôle mis en place par la police. Leurs papiers d’identité et minibus ont été confisqués, ils ont dû prendre un taxi jusqu’à la cour.



La police a mis en place trois postes de contrôle dans une tentative d’empêcher les avocats et les familles des pratiquants d'assister au procès.

Quand ils sont enfin arrivés, les avocats ont été contraints de passer par un contrôle de sécurité avant de pouvoir entrer ; une procédure inhabituelle et illégale en Chine.


Alors que le procureur lisait l'acte d'accusation durant le procès, les avocats ont réalisé que c’était une version différente de celle qu'ils avaient reçue plus tôt. Un élément de preuve important – une réunion enregistrée par les autorités planifiant la répression du Falun Gong, laquelle était favorable aux accusés, avait été laissé de côté.


Lorsque les avocats ont demandé à ce qu’il soit rajouté, le procureur les a ignorés, et le juge leur a interdit de discuter de la preuve.


En raison des protestations des avocats contre la procédure illégale du procès, le juge a ajourné l'audience à plusieurs reprises. En fin de compte, le juge a annoncé que le procès continuerait le jour suivant.


Les trois pratiquantes, Mme Wang Yanxin (王燕欣), Mme Meng Fanli (孟繁 荔), et Mme Li Guifang (李桂芳) ont été ramenées au centre de détention, qui était à cinq heures de route de la cour. Elles avaient à peine dormi avant d’être réveillées et ramenées à la cour le matin suivant pour l'audience de 09h00.


Quatre pratiquants sont toujours en détention


Deuxième jour du procès: Les avocats physiquement intimidés sont réduits au silence

Alors que les avocats se préparaient à partir pour le tribunal le lendemain matin, ils ont trouvé plus de 30 policiers en civil dans leur hall d'hôtel. Ces derniers ont affirmé " protéger leur sécurité." Après leur départ, ils ont été suivis par sept voitures sans plaques d'immatriculation.


Lors de la deuxième audience du 18 décembre, lorsque l'avocat Xi Xiangdong (袭 祥 栋) a argumenté avec le juge à propos de l'illégalité de la procédure de première instance, deux huissiers sont arrivés, il lui ont saisi les bras et appuyé sur son épaule. Un des huissiers a pincé son cou. En fin de compte, l’avocat Xi a reçu un avertissement du juge.


L’avocat Wang Yu a également reçu un avertissement pour avoir levé sa main à plusieurs reprises pour demander une chance de parler. Sans la permission du juge, l'huissier lui a pressé la main vers le bas en toute impunité.


Afin de démontrer l'illégalité de toute l'affaire, les avocats ont posé aux pratiquants de nombreuses questions détaillées. Le procès s'est déroulé très lentement.


Lorsqu’il a pris fin à 18h10, les trois pratiquantes étaient étourdies et épuisées et n’avaient plus les idées suffisamment claires pour répondre aux questions. Elles ont été remmenées au centre de détention ce soir-là.


Après que les avocats aient quitté la cour, des policiers en civil ont continué à les suivre.


Des policiers en civil ont suivi les avocats alors qu'ils étaient à la recherche d'un hôtel dans la soirée du 18 décembre, le deuxième jour du procès.


Troisième jour du procès: les familles poussées à remplacer les avocats

Au petit matin du 19 décembre, troisième jour du procès, les huit avocats sont allés au parquet de Jiansanjiang pour déposer une plainte contre la cour.


Les avocats ont essayé de se plaindre au parquet de Jiansanjiang à propos de la violation du droit par la cour pendant le procès, mais à leur grande surprise, tout le parquet était déserté.


Cependant, à leur surprise, un vendredi matin, le parquet était entièrement vide, à l’exception d’un personne à la réception.


Pendant ce temps, à la cour, les autorités ont tenté de convaincre les membres de la famille des pratiquants de remplacer leurs avocats par ceux qu'ils recommandaient .En apprenant cela, les avocats se sont précipités à la cour et ont empêché le changement.

Article connexe : Mise à jour concernant l’affaire des avocats des droits de l’homme du Heilongjiang : Quatre pratiquants de Falun Gong illégalement jugés

Coordonnées des malfaiteurs:
Fu Wen (付文), président de la cour de Jiansanjiang: + 86-454-5710006, + 86-13354540011
Wang Jingjun (王敬军), président: + 86-18245439583
Bai Bolin (白柏林), chef du parquet de Jiansanjiang: + 86-454-5808701, + 86-15204683456, + 86-18345473456


(Plus de coordonnées de malfaiteurs sont disponibles dans l'article original en chinois.)

Version anglaise :
Heilongjiang Human Rights Case: Lawyers Blast Court Violations, Intimidation

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