Yoko Kaneko se souvient des 548 jours suivant son Enlèvement Par les suppôts de Jiang Zemin et Son Régime (Partie 2)

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L'Hôpital Tiantanghe est l'hôpital désigné pour la Section d’Expédition du Camp de travail Forcé pour Femmes de Beijing. La plupart des détenus qui ne sont pas consommateurs de drogue sont pratiquants de Falun Gong. Beaucoup de ces consommateurs de drogue souffrent de maladies contagieuses comme le SIDA, les maladies de foie ou la tuberculose pulmonaire. Cependant, tous les détenus doivent vivre ensemble, et les contagieux ne sont pas isolés. Les conditions sont très mauvaises et la police surveille de prés les pratiquants de Falun Gong. Ils ne leur permettent pas de parler entre eux, et sont surveillés par les criminels toxicomanes.

Le matin de mon deuxième jour à l'hôpital je suis allé utiliser les toilettes. Je n'avais pas fini quand j'ai entendu un grand tapage en bas du couloir. Alors quelqu'un est entré dans les toilettes et m'a vivement conseillée de revenir à ma cellule. En retournant, j'ai vu deux personnes qui traînaient une femme âgée, d’approximativement 60 ans, sans pantalons. Le sol de brique de l'hôpital est inégal et grossier. Ils ont saisi la femme âgée par les bras, le bas de son corps traînant par terre. Elle saignait, mais ils l'ont quand même traînée dans la salle de bains. Ils m'ont alors poussée dans ma chambre. Plus tard j'ai appris que la femme âgée était aussi pratiquante de Falun Gong. Elle souffrait d’une grave maladie de cœur et ne pouvait pas prendre soin d'elle-même; mais la police ne l’a pourtant pas laissée partir. Je suis restée à l'Hôpital Tiantanghe pendant une semaine. Bien que je n'aie pas récupéré, ils m'ont renvoyée au Camp de travail Forcé pour Femmes.

Les autorités du camp de travail ont essayé de me soumettre à un lavage de cerveau. À ce moment ma tension était encore très élevée et mon cœur était faible. Quand je marchais j'avais besoin que quelqu'un me soutienne. Ils interdisaient que je dorme jusqu'à très tard chaque nuit et me réveillaient très tôt le matin. Je ne pouvais pas supporter ça. Je me souviens d'un jour, Li Jirong, le chef d'une division qui a été choisi comme représentant au 16e Congrès du parti à cause de ses " exploits " dans la persécution du Falun Gong, m'a dit, « Ne pense pas ce soit juste un camp de travail. Notre camp de travail a aussi un quota de mort ! N'oublie pas que tu es encore une citoyenne chinoise, donc tu dois suivre encore les lois de la Chine. Tu n’es pas différente de qui que ce soit d’autre ".

Les sessions de lavage de cerveau auxquels les pratiquants de Falun Gong ont été soumis étaient très cruelles. Les directeurs n'ont pas permis aux pratiquants de dormir pendant longtemps. Quelques pratiquants ont eu le droit à seulement 1-2 heures de sommeil par jour, quelques-uns n'ont pas été autorisés à dormir pendant 24 heures, et d’autres pendant plus de 20 jours. Pendant la journée ils avaient quelques collaborateurs [d’anciens pratiquants de Falun Gong qui se sont retournés contre Dafa sous la pression du lavage de cerveau et de la torture ] qui à tour de rôle inculquaient leurs fausses, vicieuses doctrines jusqu'à minuit. Alors, les gardes ont ordonné aux toxicomanes de nous surveiller pour nous empêcher de dormir. Ces derniers faisaient ce qu’ils voulaient pour torturer les pratiquants de Falun Gong durant ces heures.

Vous entendiez souvent de pitoyables cris tard le soir. Certains pratiquants ne pouvaient pas endurer le tourment plus longtemps et ils étaient maltraités au point de faire des dépressions nerveuses. Les gardes, pourtant, trouvaient un nouveau sujet, en disant " Regardez! Ils deviennent des mentalement détraqués du à la pratique du Falun Gong, mais ils restent déterminés vis à vis du Falun Gong et ne renoncent pas. S’ils continuaient à pratiquer, ils seraient aliénés ou morts ". Ainsi, ils renforçaient leur justification pour torturer les pratiquants Falun Gong à mort.

Ma tension est devenue de plus en plus élevée dans cet environnement. J’ai perdu la vue par la suite. Donc ils m'ont encore renvoyée à l'Hôpital Tiantanghe où ma tension diastolique a été prise à 130 mmHg qui étaient déjà alors plus haut que le niveau systolique d'une personne normale. Bien sûr, ma tension systolique était extrêmement élevée. Ils ont aussi vérifié mes yeux et ont trouvé des problèmes sérieux. Comme l'Hôpital Tiantanghe manque de matériel médical et de compétences, ils m'ont envoyée à l'Hôpital du Comté de Daxing pour un contrôle. Les docteurs ont examiné mes yeux et dit que les capillaires dans la partie inférieure de mon oeil droit étaient nécrotiques, et que la nécrose s’était produite au moins deux mois auparavant. Après que je sois revenue à l'Hôpital Tiantanghe, j'ai dit à la police de l'hôpital que j'attendais qu'elle rapporte la vérité sur la condition de mon oeil aux fonctionnaires concernés, et j'ai espéré que la situation n’empire pas. S'il je ne pouvais pas être traitée en Chine, je voulais revenir au Japon pour l’hospitalisation.

Une semaine plus tard, la police m'a emmenée à l'Hôpital de Tongren qui était un des meilleurs hôpitaux spécialisés dans les maladies des yeux. Ils ont demandé à un expert de faire un examen minutieux. Après quoi, l'expert à dit que les capillaires dans mon oeil étaient guéris; ils étaient totalement guéris et ce n’était plus un problème. En fait, ils avaient parlé à l’avance avec l'expert et il m'avait juste trompée à croire qu’on me donnait des informations de première main.

En revenant à l'Hôpital de Tiantanghe, j'ai exprimé mes doutes à la police. J'ai demandé comment mes yeux pouvaient guérir sans aucun traitement en une semaine alors que je ne voyais toujours pas. J'ai demandé le certificat du diagnostic. Je leur ai dit que je sortirais d'ici un jour, et me ferais faire un examen complet des yeux. Si un diagnostic indépendant ne pouvait pas corroborer le diagnostic de l'expert à l'Hôpital Tongren, je demanderais qu’il en soit tenu responsable.

Ils ne m'ont pas donné le certificat du diagnostic. Mes yeux n'ont pas guéri, et j'ai souffert une douleur atroce à cause de la stimulation lumineuse intensive lors des trois check-up en une courte période de temps. Je n’osais pas ouvrir mes yeux et j’avais peur de la lumière. Si j’ouvrais les yeux, j'aurais eu un mal de tête ainsi qu’une douleur dans les yeux. Même maintenant mes yeux sont encore sensibles à la lumière.
J'ai été hospitalisée pendant approximativement trois mois. A la nouvelle année 2003, j'ai encore été renvoyée au camp de travail. Les directeurs m'ont mise dans la première Équipe et m'ont forcée à travailler. Il y avait alors environ une douzaine de personnes par équipe pour la plupart des pratiquants de Falun Gong. Les pratiquants ont dit aux gardes, " Elle ne peut pas ouvrir les yeux, donc elle ne peut pas travailler ". Le travail dans le camp de travail était surveillé par les toxicomanes. Les gardes se servaient d'eux pour maltraiter les pratiquants de Falun Gong. La chef d’équipe était responsable pour moi. Les gardes la convoquaient et lui ordonnaient de me faire travailler. Comme tous les autres pratiquants ne voulaient pas que je travaille, elle n'était pas capable d’exécuter ses directives. Etant donné que la première Équipe est la plus importante, les gardes nous ont surveillés attentivement. Quand ils m'ont vue ne pas travailler et avec mes yeux fermés, un officier de police du nom de Sun Mingyue m’a convoquée et forcée à faire le travail. J'ai dit que je n'osais pas ouvrir les yeux. Elle a dit, " Vous devez faire votre travail en utilisant votre toucher ". J'ai répondu, " Ce genre de travail est difficile à faire même avec les yeux ouverts. Comment est-ce que je pourrais le faire au toucher ? » Elle a encore insisté pour que je fasse le travail. Excepté le travail, nous la " soi-disant " étude et devions écrire nos pensées. Même sans pouvoir ouvrir mes yeux, Zhang Shuxian qui était responsable de notre équipe m'a forcée à écrire mes pensées. J'ai dit que je ne pouvais pas voir, donc que j'étais incapable d'écrire. Mais elle m'a dit d'écrire avec mes yeux fermés.

Quelqu'un était toujours là à surveiller dans la première Équipe pendant la journée. Je n’étais pas autorisée à parler avec les autres pratiquants. Le soir un toxicomane s’asseyait sur mon lit et me surveillait. Je pouvais à peine aller dormir. Faisant face à de telles conditions, ma tension grimpait. En avril 2003, ils m'ont soudainement enfermée dans une cellule avec plusieurs toxicomanes, en disant que cela était nécessaire parce que je n'étais pas en bonne santé et avais besoin de soin. En réalité, les gardes voulaient me placer sous stricte surveillance. Ils ne m' autorisaient aucun contact avec les autres pratiquants de Falun Gong. Toutes les fois que je me déplaçais, un toxicomane me surveillait. Mais ils ne m'ont plus forcée à travailler et ne m'ont pas forcée à participer à un travail lourd. Un jour une chef d’équipe Li Jirong m'a convoquée " pour avoir une conversation ". L'idée générale était " nous ne vous avons pas persécutée, mais nous avons pris soin de vous ". Alors elle m'a menacée, " Après que vous retournerez au Japon, n'oubliez pas que vos parents, mère, frères et sœurs et amis sont encore en Chine. N'oubliez pas ceci ".

1ère partie : http://fr.clearharmony.net/articles/200312/11291.html

Version chinoise disponible à
http://minghui.ca/mh/articles/2003/12/19/62877.html


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