SRAS, Stress et immunité

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Pourquoi une approche corps/esprit pour la protection contre le SRAS?


Department of Medicine
Baylor College of Medicine

Le SRAS et au-delà, 27 avril, 2003

Cela fait presque six mois depuis l’irruption du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) et plus de six semaines que la maladie s’est propagée à partir de son lieu de naissance au sud de la Chine pour mettre le monde en alerte. Cependant avec plus de 4 800 cas dans au moins 26 pays, le SRAS a secoué les marchés asiatiques, ruiné le marché du tourisme de toute une région, a mené pratiquement à la faillite des compagnies aériennes et a semé la panique dans certaines grandes villes du monde. La semaine dernière des hôpitaux et des écoles ont été fermés à Beijing, des milliers de personnes mises en quarantaine et la rumeur a couru dans la capitale qu’une loi martiale allait être décrétée. Dans les autres pays, y compris les E.U. avec zéro morts du SRAS, la panique se propage plus vite que le SRAS ;
Alors que la vérité sur le SRAS se fait jour doucement, il est évident que la dissimulation de la vérité par le gouvernement a non seulement nuit à la Chine mais a menacé le monde. Les épidémiologistes ont toujours craint l’arrivée d’une maladie hautement contagieuse qui pourrait s’étendre rapidement dans le monde entier, le SRAS pourrait finir par confirmer les pires de leurs craintes.

Face au mystérieux SRAS que devons nous faire personnellement pour arrêter sa propagation? Devrions nous compter sur un traitement médical ? Ou bien devons nous attendre tout simplement jusqu’à ce qu’ un vaccin ou un médicament soit trouvé ? Est-ce possible de couvrir la bouche et le nez de toute une nation et du monde ? Est il possible de transformer les grandes villes comme Beijing en villes fantômes pour arrêter la propagation du SRAS ?

La science moderne peut elle balayer le SRAS,
Grâce à une remarquable coopération internationale et une technologie avancée, les scientifiques ont déjà isolé le virus du SARS. Dans cette période extraordinaire de génétiques moléculaires et de médecine, les scientifiques peuvent ils arrêter une nouvelle maladie viral qui s’attaque à la population humaine. Peuvent ils éradiquer sa trace de la race humaine et trouver un vaccin assez fort pour l’empêcher de récidiver ? Le D. John La Montagne, Directeur Adjoint de l’Institut National.

Dans l’histoire la variole semble être le seul mal infectieux à avoir été éradiqué, parce que 1) la variole n’a pas de réservoir animal, 2) les symptômes de cette maladie peuvent être facilement identifiés. A l’opposé, la polio est beaucoup plus difficile à éradiquer car les symptômes développés par certains patients sont légers. Il est impossible d’éradiquer la grippe, car la grippe se propage parmi les animaux, comme les porcs, les oiseaux et les chevaux. On ne pourra éradiquer le virus de la grippe tant qu’on ne l’aura pas éradiqué chez les animaux. Si le SRAS a des animaux porteurs du virus il sera difficile à éradiquer. La plupart des coronavirus ne peuvent pas être développés dans un laboratoire. Cependant il est heureux que le SARS soit différent à cet égard car il peut être isolé et développé en cellules standards de laboratoire ce qui facilite la recherche scientifique. Néanmoins, un vaccin ou un médicament efficace peut ne pas être immédiatement disponible bien que le génome entier du virus ait déjà été séparé. En outre il reste à déterminer si le coronavirus est vraiment la véritable cause du SRAS puisque un virologue canadien, Dr Frank Plummer a annoncé récemment qu’il n’a trouvé l’évidence d’un virus que chez 40% de patients seulement. Un rapport récent indique que la mutation rapide du virus du SRAS compliquerait les efforts pour établir un diagnostique solide et un vaccin (AP, samedi 3 mai 2003).
Bien qu’un vaccin puisse être utilisé pour protéger aussi bien des personnes isolées que toute une population, il ne peut procurer une protection totale contre une maladie (1). Il est bien connu que l’évolution de la résistance au vaccin poussé par le taux d’anti-croissance et par les vaccins anti- toxine peut augmenter substantiellement le risque pour les individus non-immunes (2-6). Par conséquent cette évolution de la résistance aux vaccins peut éroder les bénéfices à l’échelle de toute une population puisque les pathogènes mutants peuvent échapper à reconnaissance immune.

Le doute qui subsiste autour du SRAS et l’indisponibilité de son traitement pourrait être la principale source de panique déclenchée par le virus.

Stress et Immunité
Il est connu que le stress psychologique affecte les fonctions immunitaires et provoque les maladies infectieuses. Sans aucun doute, le stress psychologique peut provoquer une multitude de maladies dont le SRAS. Les facteurs psychologiques ont été bien souvent reliés à plusieurs indices fonctionnels du système immunitaire, à la grippe et au taux de cicatrisation et à la sensibilité d’un individu aux vaccins. Il a été démontré que les facteurs psychologiques affectent différents paramètres immunitaires, le profile des cellules, la régulation des gènes dans le cas de cellules innées ou adaptées et le changement fonctionnel des cellules immunitaires. Les événements traumatisants ainsi que le stress psychologique (sensibilité et effets négatifs) sont associés à l’augmentation de plusieurs maladies dont les infections respiratoires.

Comment le cerveau communique-t-il avec le système immunitaire? Le cerveau affecte les réponses immunitaires via l’axe hypotalamique-pituitaire- surrénal (HPA) (11 - 13). Les cellules immunitaires servent de récepteurs aux cytokines et neurotransmetteurs générés par les axes HPA. La fonction du système immunitaire modulée par les nerfs sympathiques peut conduire à une inflammation incontrôlée via les récepteurs adrénergiques, alors que les nerfs pneumogastriques peuvent supprimer l’hyper inflammation via le chemin cholinergique. Les expériences stressantes peuvent amener les axes HPA à provoquer une inflammation excessive en produisant beaucoup de cytokines, supprimer les réponses immunitaires en prolongeant l’infection et augmenter la morbidité et la mort dans toute une variété de désordres.
Pourquoi une approche corps/esprit pour le SRAS ?
Le Dr Patrick Dixon, spécialiste dans les pronostiques, basé au London Development Mangement School, attire l’attention sur le fait que plus d’un milliard de personnes dans le monde pourraient être atteintes du virus du SRAS en un an. Si cela s’avère vrai comment devons nous préparer à cette propagation du SRAS ?

Le mécanisme qui permet au SRAS de se propager est toujours inconnu, alors que d’autres facteurs comme l’incertitude et le manque de traitement ont largement contribué à propager la panique dans le monde. Sans aucun doute le SRAS vise le corps et l’esprit de l’homme. En plus malgré ce progrès et le travail rapide sur un test de diagnostique, la seule méthode existante pour combattre le SRAS est l’arme la plus primitive qui soit parmi l’arsenal de la santé publique : la quarantaine. Rien que la quarantaine peut augmenter le stress et l’anxiété chez les humains et permettre la propagation de la maladie. Certains scientifiques doutent de l’efficacité de la quarantaine (14). Le manque de stratégies de traitement efficace amène à déterminer de nouvelles approches de la prévention. A ce point il serait intéressant de se tourner vers une forme alternative holistique – une approche corps/esprit pour la prévention du SRAS.

On a trouvé que des facteurs multidimensionnels jouent un rôle important dans la santé humaine. Ces facteurs pourraient agir psychologiquement à travers les systèmes immunitaires et neuroendocriniens. (15,16). En fait, il est bien connu et étayé que la clé de la santé se trouve dans l’esprit humain. Cependant, l’esprit humain est au-delà du génome du matériel génétique, qui est la base fondamentale de la science moderne actuelle.

Il y a vingt cinq ans, il a été dit que les seules différences qui permettent de distinguer plusieurs espèces seraient la variation quantitative dans l’expression génétique plutôt que les changements au niveau des structures dans la production des gènes (17). Les génomes de tous les mammifères sont tellement semblables qu’il est difficile de comprendre comment des matériaux génétiques similaires peuvent générer des créatures vivantes si différentes. (18) Récemment il a été démontré que les souris et les humains partagent plus de 99% de leur matériel génétique, et la principale différence entre le génome de la souris et de l’humain se trouve dans l’activité des séquences de DNA secondaires qui code les protéines. (19,20). Quels facteurs magiques pourraient être au-delà du génome unidimensionnel ? Si les gènes d’animaux différents sont semblables, alors il est possible que d’autres facteurs, tels que des changements provoqués par l’esprit dans la régulation génétique, pourraient conduire à des différences entre les espèces. La différence dans l’activité génétique du cerveau entre le chimpanzé et les humains montre que le caractère exceptionnel de l’homme pourrait se situer intégralement dans l’esprit (21). Une grande connaissance sur la régulation des gènes a été acquise par des agressions physiques et pathologiques. Mais peu d’efforts ont été consacrés à la façon dont l’esprit humain influence le corps biologiquement et pathologiquement.
Actuellement les réponses des gens au SRAS peuvent être vues comme une réaction de panique. L’impact du SRAS se propage encore plus vite que le virus lui-même. Bien que personne ne connaisse les facteurs qui propagent la peur du SRAS, les changements immunologiques dus à l’association du stress et de l’anxiété affectent sans aucun doute l’installation, la propagation et le développement du SRAS chez les individus. Aussi, un nouveau paradigme d’approche d’une interaction esprit/corps est nécessaire pour faire face à cette maladie infectieuse agressive.

Un facteur intéressant du phénomène SRAS est que bien que la maladie ait tué des centaines de personnes dans le monde, aucunes n’étaient des enfants. Il y a eu des enfants touchés par le virus du SRAS, mais les experts ont trouvé que la maladie était bénigne et les symptômes moins sévères. Pourquoi le virus du SRAS est-il moins virulent chez les enfants ? Peut être parce que les enfants sont moins stressés psychologiquement.

Mécanisme moléculaire d'interaction corps/esprit
Il y a un accroissement de l’intérêt concernant le phénomène des relations corps/esprit, sujet qui initialement était systématiquement exclu de toute recherche scientifique en raison de son caractère complexe. La médecine corps/esprit est basée sur de plus de 2000 études scientifiques, publiées dans des journaux spécialisés les 25 dernières années (22). D’autre part, des preuves ont été accumulées dans l’histoire pour accréditer la puissance des effets physiques des pratiques dirigées vers l’esprit et/ou la spiritualité. Il s’agit de cultivation pratiques aussi bien religieuses que non religieuses. Dans les sociétés occidentales les pratiques religieuses prédominent, alors que la culture orientale met l’accent sur l’activation de systèmes d’énergie par des disciplines physiques et mentales comme le Yoga, le Qigong, le Tai Qi et plus récemment les enseignements spirituels du Falun Gong (FLG) (connu aussi sous le nom de Falun Dafa (23-28)). Alors que la santé bénéficie de la pratique du Yoga, de la méditation et que la prière est reconnue par le grand public, les mécanismes qui sous-tendent de tels effets bénéfiques au niveau physiologique ne sont pas bien compris. Les niveaux cellulaires et moléculaires ont encore été moins bien documentés et étudiés. D’un autre coté un progrès technologique énorme a été fait dans le domaine de recherche biologique qui permet aujourd’hui un contrôle précis et rapide de nombreuses activités moléculaires à l’intérieur d’une cellule.

Récemment un profil santé-phénoptype de l’expression des gènes au niveau de l’ensemble du génome a été établi sur un groupe ayant une pratique spirituelle. Des changements spectaculaires ont été trouvés dans les transcriptions des polynucléaires neutrophiles chez les pratiquants de Falun Gong (29,30). Ces changements biologiques sont caractérisés par une immunité renforcée, l’altération des gènes apoptotiques permettant une rapide résorption de l’inflammation, ainsi qu’un abaissement de la régulation du métabolisme cellulaire du à un affaiblissement du mode de dégradation de la protéine-substrat concernée, le mode de dégradation de la protéine concernée, l’ubiquitine. La régulation de l’immunité et de l’apoptose peut être une manifestation d’une régulation biologique équilibrée qui devient l’élément clé pour renforcer l’immunité sans effet contraire. La durée de vie des cellules en bonne santé est prolongée réduisant la prolifération des cellules, alors que la mort des cellules malades enflammées est accélérée pour protéger le malade.

Dans une autre étude préliminaire, nous avons trouvé une régulation drastique des gènes dans les cellules mononucléaires périphériques du sang (PBMC) chez les pratiquants du Falun Gong en contraste avec des sujets sains non pratiquants en guise de contrôle. Sur 22000 vérifications (Personnes de 22 K oligo fragments de gènes), il y avait 300 gènes nettement altérés chez les pratiquants du FLG par contraste aux contrôles normaux. Cependant après une heure de méditation, il y avait environ 1000 gènes spectaculairement modifiés dans les PMBC isolés chez des pratiquants à la différence des contrôles normaux après une heure de méditation simulée. Pour éviter les variations d’un sujet à l’autre une étude longitudinale a été faite avec comparaison des échantillons sur la même personne avant et après une heure de méditation. Des changements significatifs ont été observés dans les échantillons avant et après une heure de méditation chez des pratiquants, mais aucuns dans les contrôles de méditation simulée. L’étude longitudinale montre qu’une petite heure de méditation peut nettement modifier la régulation des gènes. Parmi les gènes mieux régulés, un agent de transcription pour l’interféron [) facteur régulateur (IRF-5) de l’interféron (IFN)] a augmenté sa régulation de 50 à 100 dans le PBMC chez les pratiquants après une heure de méditation. Comme la technologie de microréseaux ne peut être utilisée pour quantifier une transcription, la capacité des PBMC à produire du IFN a été confirmée ultérieurement par d’autres analyses (31). Il a été démontré que les agents de transcription de la famille des IRF jouent un rôle essentiel dans le contrôle des gènes type I IFN, des gènes IFN stimulés, et des cytokines et chemokines, qui interviennent dans la défense du malade contre les infections bactériennes et virales (32). La modification des facteurs permettant une meilleure transcription du IFN à la place de l’IFN lui-même pourrait représenter une mode d’auto régulation. Il est connu que les cytokines et les chemokines et les autres facteurs de croissance peuvent avoir un fonctionnement à double tranchant d’un coté en tuant les agents infectieux et de l’autre en les endommageant.(33,34). La croissance des agents de transcription qui ont une toxicité cellulaire moindre peut mener à une rapide synthèse des cytokines lorsque cela est nécessaire sans effets secondaires endommageant. Ce mode sensible d’autorégulation peut être la caractéristique d’une approche corps /esprit.

Une immunité renforcée a été observée chez les pratiquants de Falun Gong. Cependant, il est connu que le déclenchement de l’immunité peut être nuisible pour le sujet quand la réaction immunitaire se prolonge. Comment les cellules immunitaires de ces sujets aux fonctions immunitaires renforcées peuvent gérer ce dilemme ? Récemment nous avons présenté le cas d’une dame de 58 ans atteinte depuis 8 ans d’une sclérodermie progressive (PSS) avec une implication cutanée et pulmonaire (manuscrit en préparation). Sa pratique du Falun Gong a amélioré avec succès sa maladie et l’amélioration s’est maintenue pendant 5 ans sans aucune rechute. Parmi tous les paramètres immunologiques des cellules mononucléaires périphériques du sang (PBMC), les cellules régulatrices CD4+CD25 + T (Treg) ont augmenté sensiblement en PBMC par rapport à l’age, le sexe et la race des contrôles de santé de référence et le quota de Treg du sujet est de 58% (30% plus ou moins 10 dans des contrôles standards). Récemment il y a eu d’innombrables rapports concernant les activités immunosuppressives (35). Ce cas démontre que la régulation de l’immunité par une approche esprit /corps non seulement accroît l’immunité par l’induction de cytokines mais peut aussi éliminer la régulation auto-immune en augmentant le Treg.

Notre analyse et celles des autres démontrent clairement que le bienfait de santé de l’approche corps/esprit peut résulter de l’abaissement du métabolisme, la modulation de la mort des cellules, et le renforcement de l’immunité et l’approche esprit/corps peut représenter une forme d’auto régulation basée sur l’homéostasie.

Le stress peut être caractérisé comme un état de compromis du système nerveux autonome (36). Le stress peut avoir des effets d’augmentation ou d’atténuation des maladies, cela dépend d’une multitude de facteurs (37,38). Cependant, cliniquement les mauvaises influences du stress sur la santé semblent être prédominantes. Aujourd’hui les perturbations dues au stress semblent être de plus en plus épidémiques. Le déséquilibre chronique du système nerveux autonome, formé des systèmes sympathique et parasympathique, est un risque potentiel dominant pour de multiples troubles. Les systèmes nerveux sympathiques et parasympathiques (nerf pneumogastrique) sont régulés de façon réciproque. Il a été démontré que la tonalité vagale est concernée par la restauration et la conservation de l'énergie corporelle et le repos des organes vitaux. Tout facteur qui mène à une activité inadéquate du système nerveux sympathique peut avoir un effet nuisible sur les êtres humains, alors que les facteurs qui augmentent la tonalité vagale tendent à améliorer les systèmes biologiques. Actuellement un grand nombre de personnes font l’expérience d’un surmenage du à un style de vie mouvementée, un régime inadéquat, des médicaments sympathomimétiques, des facteurs psychosociaux négatifs, des changements de climat, des environnements chaotiques, des guerres, des maladies infectieuses comme le SARS, et ainsi de suite, parce que ces facteurs peuvent spécifiquement perturber le réflexe de résistance ou de retrait du système nerveux sympathique. Par conséquent, la plupart des complications autonomes pathologiques apparentées sont dues à la dominance sympathique. Celles-ci incluent l'hypertension, l'infarctus du myocarde, les diabètes, les maladies auto-immunes, les maladies infectieuses chroniques, le cancer, et les troubles neurodégénératifs.

En général, le système parasympathique favorise des fonctions associées à la croissance, à la conservation et au rétablissement. En revanche, le système nerveux sympathique favorise un rendement métabolique accru pour faire face aux attaques externes (de l'extérieur de du corps). Le système parasympathique traite principalement des activités anaboliques concernées par la restauration et la conservation de l'énergie corporelle et le repos des organes vitaux.

La méditation peut être caractérisée comme état d’éveil hypométabolique de dominance parasympathique. Bien qu'il y ait quelques analogies entre le sommeil, l'hypnose et l’hibernation, l'évidence physiologique prouve que le sommeil et la méditation ne sont pas identiques. La méditation représente un cas spécial de réponse hypométabolique (39).

Par une pratique d’une ou deux fois par jour pendant juste 20 ou 30 minutes, on peut observer des effets persistants sur le métabolisme qui est opposé au réflexe de résistance ou de retrait. On a observé que la commande centrale plus élevée associée à la méditation pouvait apparemment dépasser un puissant stimulus adrénergique fourni par l'infusion pharmacologique (40). Dans le réflexe de résistance ou de retrait, les niveaux de catécholamine augmentent considérablement, de grandes quantités de glucose deviennent disponibles pour une mobilisation rapide d'énergie, les augmentations des taux respiratoires, le sang est dévié loin des viscères pour oxygéner les muscles du squelette, et l'organisme entre dans un état de vigilance intensifiée (38). Il a été démontré que les catécholamines peuvent bloquer la production de l'oxyde nitrique (NO) (41), un des principaux facteurs de détente par des cellules endothéliales (voir ci-dessous), ce qui peut partiellement expliquer la protection immune altérée dans l'infection virale chez les animaux soumis à un stress. NO est un médiateur immun qui a une activité efficace contre la réplication virale (42-44), et les animaux manquant de la synthèse d'oxyde nitrique inductrice sont plus sensibles à l'infection virale (45).

L'endothélium, la cible principale de l'acétylcholine, est une monocouche cellulaire continue des vaisseaux sanguins et joue des rôles homéostatiques très importants. L'intégrité endothéliale joue un rôle important dans l'homéostasie vasculaire. Le principal neurotransmetteur ou nerf pneumogastrique, l’acétylcholine, peut stimuler la relaxation vasculaire dépendant de l'endothélium par l'intermédiaire de la production de trois vasodilatateurs principaux: NO, une protacycline, et un facteur hyperpolarisant dérivé de l’endothélium (EDHF) (46, 47), spécifiquement l’acide époxyeicosatrienoique (EET) (48). Esch et autres ont constaté qu’une production constitutive ou de faible débit de NO peut être impliquée dans des effets protecteurs par une réponse de relaxation (49, 50). Ces vasodilatateurs endogènes possèdent les propriétés anti-inflammatoires, anti-prolifératives et antithrombiques. Les EET ont été liés à l'inhibition de l'activité de pro-inflammation du facteur nucléaire de transcription B (NF-B) (51). NO peut aussi inhiber NF-B et atténuer l'inflammation (52, 53). Les effets anti-inflammatoires par l’intermédiaire des Vasodilatateurs peuvent maintenir plus loin la circulation du sang. On a constaté que l'EET inhibe l'agrégation des cellules inflammatoires les plus abondantes, les neutrophiles (54, 55). Quand l'équilibre est perturbé, le dysfonctionnement endothélial se développe et participe à de nombreux processus pathologiques vus dans une variété de troubles, y compris des maladies d'inflammation et immunes (56).

Récemment, on a identifié une connexion nerveuse dans le contrôle de l'inflammation, indiquant que l'inflammation est non seulement une réponse locale, mais est aussi accordée et réglée avec précision, en raison des déficiences ou des excès de la réponse inflammatoire qui causent la morbidité (57, 58). La voie cholinergique avec un médiateur acétylcholinique peut efficacement moduler les immunodéficiences (59, 60). Le nerf pneumogastrique joue un rôle important en transmettant l'information immune entre les organes viscéraux et le cerveau et en maintenant l'équilibre immun de l'organisme.

Tracey a présumé que la méditation, l'hypnose, et l'acupuncture peuvent exercer des effets anti-inflammatoires par l'intermédiaire de l’accroissement de l'activité croissante du nerf pneumogastrique (57, 61). L'enquête scientifique de la médecine alternative et d'une approche esprit/corps est un besoin urgent pour fournir des aperçus de la médecine holistique dans la prévention et peut-être le traitement du mystérieux et terrorisant SRAS.


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